Monsieur le Directeur,
De longue date, le SNFOCOS interpelle la CNAM et la tutelle au sujet du personnel des UGECAM et défend son maintien dans le giron de la Branche Maladie. Etre un personnel d’UGECAM, c’est être un æpersonnel d’un organisme de Sécurité Sociale et donc bénéficier de notre convention collective et de nos textes conventionnels.
Nos textes conventionnels prévoient ainsi un système de rémunération qui s’impose aux organismes locaux.
Or, le texte ici proposé vient introduire une différence de traitement au sein même des UGECAM. En effet, après avoir été maltraités dans le cadre de la négociation relative à une nouvelle classification, les salariés exerçant dans le secteur social et médico social sont oubliés : éducateurs, animateurs, soignants, infirmiers, orthophonistes, aides-soignants pour ne citer qu’eux.
Ces salariés, fortement impliqués et investis, souffrent déjà de la gestion budgétaire imposée par les ARS. Ils souffrent déjà du manque d’attractivité qui dégrade leur conditions de travail. Le sentiment d’abandon gagne le personnel et certains s’interrogent quant à l’opportunité de quitter l’Institution. La non revalorisation de certains métiers pourrait accentuer les situations de tension au niveau du recrutement, ces métiers étant jugés non attractifs.
Évidemment, la CNAM et le groupe UGECAM vont se retrancher derrière la loi pour expliquer que le texte proposé ne peut pas bénéficier à tout le personnel. L’UCANSS l’avait déjà annoncé avant même la tenue de cette réunion.
Pour le SNFOCOS, le groupe UGECAM, la CNAM et le COMEX de l’UCANSS doivent solliciter la tutelle et exiger un traitement cohérent : tous les personnels, soignants ou administratifs, des établissements du Groupe UGECAM ont participé et participent encore pleinement à la gestion de la crise sanitaire en première ligne et le personnel de la Sécurité sociale participe dans son ensemble à l’effort national. La reconnaissance doit être pour tous et la réflexion menée actuellement au niveau gouvernemental quant à la reconnaissance de l’investissement de la seconde ligne ne doit pas nous oublier.
Il s’agit là d’une revendication légitime.
Plus largement, le SNFOCOS réitère la revendication qu’il porte depuis plusieurs mois : l’Etat doit prendre un engagement fort pour les personnels de la Sécurité Sociale. Cet engagement doit se traduire par un plan d’investissement et de revalorisation qui doit permettre notamment de revaloriser les salaires en augmentant la valeur du point et de revaloriser certains métiers en tension.
Paris, le 17 novembre 2020