Monsieur le Directeur général,

Les différentes infodirigeants transmises ces derniers jours ont expliqué et préconisé un certain nombre de mesures, notamment la fin du confinement systématique des personnes revenant des zones à risque, tout en maintenant les possibilités de travail.

A ce titre, les accueils des CPAM doivent rester ouverts, les centres d’examens et de santé doivent poursuivre leurs activités. Les convocations du Service Médical doivent être effectuées normalement, à l’exception de celles destinées aux assurés habitant les zones dites « clusters ». Et, afin de respecter la consigne gouvernementale, vous avez acté la fin de la suspension des activités en établissement T2A, MMH, PRADO…

Il nous semblerait également conforme aux recommandations du gouvernement de suspendre les visites des Conseillers d’Assurance Maladie (CAM) dans les chambres des patients âgés présentant un état de comorbidité (BPCO, Insuffisance cardiaque), nos salariés pouvant être porteurs sains.

Par ailleurs, un autre point de protection des salariés et des publics est à souligner : le gel hydroalcoolique à notre disposition est celui du stock de la grippe « aviaire » de 2012 et nous avons des difficultés pour obtenir en quantité suffisante des solutions non périmées, notamment chez les professionnels de la santé de l’Assurance Maladie (les Praticiens Conseils, les Infirmières du Service Médical…) qui sont justement les plus demandeurs de ce produit. La question d’un nettoyage accru, voire d’une désinfection des cabinets médicaux en fin de service commence également à se poser. Pour l’heure, aucune mesure spécifique n’a encore été prise en la matière. De même, les masques chirurgicaux ne sont pas disponibles dans tous les services.

Sachant que le stade 2 du coronavirus est un stade où l’enjeu est de freiner la diffusion du virus et le stade 3, celui de la contamination épidémique, vous avez donné un certain nombre de consignes, conformes aux recommandations officielles. Vous avez également constaté que la situation ne relève pas du droit de retrait, à partir du moment où les entreprises appliquent les consignes des services de l’Etat.

Nous nous devons désormais de nous préparer au stade 3 et à être en capacité d’apporter des réponses adaptées au stade épidémique. A cet effet, l’assurance maladie doit être en mesure de mettre en œuvre des plans de continuité du service aux assurés (information et prise en charge des prestations) tout en assurant la sécurité des agents. Certaines activités devront donc être revues, notamment l’accueil physique.

En outre, nous devons être en mesure de prêter main forte aux structures des administrations impliquées dans la prise en charge de cette épidémie, telles les ARS, et nous demandons qu’une réflexion soit initiée en ce sens.

Le dialogue et l’information doivent permettre de dissiper les craintes et d’avancer des solutions acceptables par tous et d’une portée collective. En sus de l’information apportée régulièrement aux salariés, nous demandons que soit organisée une réunion des organisations syndicales représentatives de l’entreprise au niveau national.

Enfin, nous souhaitons également être destinataires des mesures spécifiques que vous n’avez pas manqué de mettre en place dans l’Oise.

Je reste à votre disposition pour vous rencontrer afin d’échanger sur ce sujet.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur général, mes sincères salutations.

Le Secrétaire Général, Alain GAUTRON