Il y a déjà plusieurs mois, nous appelions de nos vœux et à plusieurs reprises à une rénovation du dialogue social.
L’été dernier notamment, à l’occasion de l’attribution calamiteuse de la PRIME COVID à une faible proportion du personnel.
Alors que nous demandions une négociation pour la mise en place d’une prime pour le personnel, à l’instar d’autres professions, c’est par voie de presse dans une colonne « indiscrétions » que nous apprenions que cette prime allait être instaurée suite à une annonce du DG de la CNAM.
Nous faisons alors savoir à l’UCANSS qu’elle devait reprendre son rôle et négocier avec les organisations syndicales représentatives cette prime interbranche pour tout le régime général.
La suite vous la connaissez, ce fut une décision unilatérale des employeurs qui fixait les modalités injustes de l’attribution de cette prime dont beaucoup n’en n’ont pas vu la couleur.
Nous avons donc dénoncé en juillet non seulement l’absence totale de dialogue social mais aussi l’injustice de cette prime décidée par branche, allant à l’encontre de l’unicité de la convention collective.
Aujourd’hui nous posons à nouveau la question de la loyauté des négociations quand on observe que de plus en plus les décisions sont prises unilatéralement par l’employeur pour mettre en place des primes. Ce fut le cas aussi pour la prime « contact tracing » car même si une négociation avait été ouverte, lorsqu’on fixe uniquement deux séances et que les discussions n’aboutissent à rien, on peut se demander si l’employeur veut réellement négocier.
Aujourd’hui, cette loyauté passe par une reprise du dialogue social mais aussi de la transparence et de la cohérence. L’accord classification est présenté à la signature le 8 décembre, alors que la négociation salariale est prévue le 15. Le personnel est en droit de savoir ce qui l’attend en termes de pouvoir d’achat et de salaire. Et toutes les organisations syndicales doivent le savoir aussi avant de signer !
Les deux questions sont en effet corrélées : une classification qui n’apporte pas aux salariés en place les gains escomptés (ni ceux présentés dans la plaquette de l’employeur) et de surcroît un gel de la valeur du point pour 2020, 2021 également, sûrement aussi 2022. La politique salariale ne peut plus passer par l’auto-financement par les salariés eux-mêmes de leur classification ainsi que leurs primes.
Comme pour nos courriers qui restent bien souvent sans réaction, nous attendons une réponse de l’employeur à cette interpellation et une reprise réelle des négociations loyales.
Eric GAUTRON, Secrétaire National en charge de l’Encadrement et de la Syndicalisation