Le 30 janvier, à l’appel initial de Force Ouvrière, les personnels des Ehpad seront en grève. Tous les syndicats se joignent à cet appel, ainsi que des associations d’usagers. La revendication principale des personnels est claire : obtenir ce qui était annoncé en 2012, à savoir un salarié ou agent par résident, à l’instar de ce qui existe dans d’autres pays. Or, en 2017 comme auparavant, la tension budgétaire, donc sur les effectifs et les conditions de travail, a été à nouveau forte sur les Ephad, créant de fait ce qu’on appelle une double maltraitance institutionnelle : les résidents qui souffrent de ne pouvoir être pris correctement en charge ; les personnels qui souffrent de ne pouvoir faire leur travail comme ils voudraient le faire. Au fil du temps, les personnes obtenant des places en Ephad sont de plus en plus âgées, et ce, pour deux raisons : l’une liée au fait qu’elles souhaitent rester le plus longtemps possible chez elles ; souhaitent rester le plus longtemps possible chez elles ; l’autre relative au coût important et au reste à charge dans ces établissements. L’une des conséquences de cette situation est que les résidents sont de plus en plus dépendants, ce qui nécessiterait de fait plus de personnels. Fondamentalement, ce n’est pas à l’honneur de la France de ne pas considérer comme il se doit les anciens. Un effort budgétaire de 100 millions d’euros est annoncé pour 2018, mais ce n’est qu’une première annonce. Cela fait des années que nous attirons l’attention des pouvoirs publics sur cette situation. Je me souviens de ces agents me parlant crûment de travail VMC (« visage, mains, cul ») pour mieux signifier leur souffrance psychologique au travail, sans parler des troubles musculo-squelettiques. Aucun raisonnement budgétaire ou comptable ne tient en la matière. C’est une question de dignité et de respect humain. La confédération FO est pleinement en soutien des personnels des Ephad.