Les classifications de 1993 et 2004 emportaient une RMPP entre 3 et 5% dès la première année de transposition. Celle de 2024 ne prévoit que 2,3%, 25% en 2024 et 75% en 2025. Que dire du projet de 2019 rejeté avec une RMPP de 1,1 sur 4 ans ?
La tutelle nous rappelle que le contexte budgétaire est aux remontées d’économie, et nous disons que les salariés de la sécu ont payé le prix fort : 2022, une inflation à 6% avec une RMPP de 2,4% et 2023, respectivement 5% et 4%. Si le projet de classification est signé en octobre prochain, la RMPP 2024 sera inférieure à l’inflation de la même année et en 2025 enfin supérieure.
En d’autres termes, les salariés ont déjà financé leur propre classification obsolète de 20 ans en 2 ans de perte de pouvoir d’achat. Sur la période, le différentiel avec les fonctionnaires est de 17% et de 28% avec les salariés du privé.
Vous constaterez que les avancées de l’Ucanss sont réelles mais dans le carcan budgétaire ici évoqué. Si nous saluons la création de nouveaux niveaux intermédiaires offrant de nouvelles perspectives, des coefficients d’entrée réhaussés, la nouvelle classification sera rapidement asphyxiée par les hausses à venir du SMIC et la « sacro-sainte » RMPP socle à 1,5 qui réduira les opportunités de parcours malgré les nouvelles perspectives prévues au projet.
Le SNFOCOS souhaite poursuivre ses revendications manquantes : atténuer l’effet de la fongibilité, garantir une mesure générale pérenne, recycler la PPV de 56 millions d’euros de 2023 non consommée et pérenniser en points la prime Ségur.
Le SNFOCOS rappelle encore la nécessité de rouvrir la négociation sur l’extension du Ségur, les Titres Repas, la valeur du point, et la cible du financement employeurs de la complémentaire Santé à 60%.
Même dans l’adversité et la pénurie, le SNFOCOS agit de façon offensive et constructive en faveur de toutes les catégories de salariés.
Bruno Gasparini, Secrétaire Général du SNFOCOS