A plusieurs reprises, le SNFOCOS a eu l’occasion de vous informer sur le déroulement des RPN Classifications sur les trois champs conventionnels des Employés et Cadres (E&C), des Praticiens Conseils et des Agents de Direction.
Nous avons dû subir une méthode cloisonnée sans vision d’ensemble et mettre six mois pour connaitre une enveloppe aujourd’hui fermée à 160 millions d’euros. Elle correspond à 2,3% de RMPP sur deux ans avec une clé de répartition reposant sur la conjugaison de la masse salariale dédiée à chaque champ et des effectifs associés.
La Classification E&C traite des bas de grilles par la revalorisation des niveau 1 et 2 au-dessus du Smic et limite la création de niveaux supplémentaires au niveau 4 et au niveau 5B avec une résorption (« fongibilité ») des points de compétences déjà acquis par la revalorisation des coefficients de base (à effet nul pour les salariés en place). Une classification anti-cadres ?
S’agissant des Praticiens Conseils et des Agents de Direction, les rebasages de la grille pour un tiers de l’enveloppe sont eux aussi fongibles. Le second tiers de l’enveloppe permet d’augmenter non pas les salaires mensuels mais la part variable une fois par an de 50% pour les PC et de 14% pour les ADD. Le dernier tiers serait réservé à la mobilité. Vous avez dit classification ?
L’UCANSS déroule ses propositions par jalon avec effet cliqué (sans négociation, on passe au jalon suivant).
Le COMEX donne un mandat de concertation à l’UCANSS et évite la négociation : les nombreuses propositions des syndicats ne rencontrent aucun nouvel arbitrage, même au sein de l’enveloppe fermée.
En refusant le dialogue social et la négociation, l’UCANSS s’expose à un jeu de quitte ou double dangereux. Pas de « à prendre ou à laisser » ou de « il ne faudrait pas rater une seconde fois le train ». Cette méthode est inadmissible et se prive de recherche de voix de passage acceptable pour les cadres, les PC et les ADD ? C’est prendre tous les salariés en otage et les syndicats dans un « rapport de force non consenti ».
On dialogue toujours mieux quand on est deux à le vouloir. Pour sa part, le SNFOCOS favorisera toujours la négociation : notre revendication n’est pas terminée !
Bruno Gasparini, Secrétaire Général du SNFOCOS