L’opinion publique est unanime : 70% des Français et 90 % des actifs sont contre même si 70% disent qu’ils ne feront ou ne pourront pas faire la grève.
Nous voulons préserver notre système par des alternatives autres que le recul du départ et l’allongement de la durée de cotisation et qui soient à la fois budgétairement efficaces et socialement plus justes.
Si l’on en croit l’Institut Montaigne, « le rejet massif et général du report de l’âge légal de départ en retraite traverse toutes les catégories socio-professionnelles, toutes les professions et tous les secteurs. Nous sommes en présence d’une dynamique collective qui dépasse de beaucoup la simple question des retraites et qui traduit une crise plus générale de défiance ».
La question des salaires, du pouvoir d’achat et du « reste à vivre » pour beaucoup est un sujet prioritaire. La réforme des retraites vient surajouter à la difficulté car ce sont les salaires du « bel âge » qui sont aussi regardés dans une société d’autant plus que le niveau des pensions retraite ne permettra pas de payer la dépendance que l’on confiera encore une fois aux jeunes par une solidarité intergénérationnelle qui tend à devenir insupportable.
Les choix de réforme des retraites sont d’autant plus injustes qu’ils ne règlent pas la question de la dépendance dont le reste à charge est transféré aux jeunes générations.
C’est un bloc « Retraites et Dépendance » qu’il faudra bien traiter par l’augmentation progressive de nos cotisations dans le cadre d’un contrat collectif engageant les employeurs et les cotisants, car entre la solidarité par l’impôt et l’assurance individuelle, il existe une protection sociale collective à toujours défendre.