Le projet de « Grande Sécu » porté par le ministre de la santé pour lancer la campagne électorale du président candidat a peut-être déjà fait pschitt.

Non content en effet d’avoir provoqué un tollé dans le monde des complémentaires sur le fond du dossier, cette fois c’est la forme qui blesse.

Alors que le HCAAM (le haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie) devait rendre son rapport et son chiffrage aux partenaires en vue d’une nouvelle réunion, des fuites ont été savamment orchestrées dans la presse au mépris total des partenaires qui siègent au Haut Conseil.

Il apparait aussi que, question chiffrage, seul le scénario de la « Grande Sécu » a « mérité » d’être étudié en détail, au détriment des autres scénarii présentés dans ce rapport.

Il n’en fallait pas plus pour faire dire que tout cela était bel et bien téléguidé par le gouvernement, utilisant le HCAAM pour sa propre commande.

On peut bien sûr légitimement s’en offusquer mais ne soyons pas dupes de ce qu’on peut appeler « la stratégie de la petite musique ». Pour imposer un tube il suffit de faire passer en boucle à la radio une chanson, bonne ou pas, pour l’entrer dans la tête des gens. Nul doute que le tube de la « grande sécu » reviendra sur nos ondes.

Au SNFOCOS nous dénonçons depuis le début ce projet qui sous le nom glamour de « Grande Sécu » cache en fait l’achèvement de l’étatisation de la Sécurité sociale et la fin de notre modèle social.

 

Eric Gautron, Secrétaire Général du SNFOCOS