Une étude Unedic récente révèle qu’un nouveau recul de l’âge légal de départ augmente le nombre de personnes sans activité après 60 ans.
En 2021, selon des sources Eurostat, le taux d’emploi des seniors (55-64 ans) dans l’Union européenne est de 61%, de 72% Allemagne contre 56% en France. Quant aux indemnisations versées aux demandeurs d’emploi d’au moins 55 ans, elles ont augmenté de 38 % depuis la réforme de 2010 et vont croitre avec celle de 2023.
Aussi, la réforme accentuerait la problématique de fin de carrière et de façon budgétaire ferait croitre les coûts liés aux invalidités, au chômage, aux maladies itératives ou en ALD au travail et grossir le nombre de bénéficiaires de minima sociaux. Sur ce dernier point, les départements ont d’ailleurs voté contre le projet de Réforme au Conseil de la CNSA en dénonçant la hausse de la dépense sociale transférée aux collectivités locales.
Ce projet qui défend la baisse du coût du travail au nom du plein emploi (sauf des plus de 55 ans) crée une perte de chance pour les jeunes, accroit les inégalités femmes/hommes et pénalise les fins de carrières.
Les mobilisations, les manifestations et les grèves de cette semaine illustrent la contestation sociale, car la Réforme ne nous fera pas oublier la nécessité d’augmenter nos Salaires ; la hausse des prix est là pour nous le rappeler.
Bruno Gasparini, Secrétaire Général du SNFOCOS