La RPN Salaires du 13 décembre 2022 a été une ouverture de négociation avortée : la tutelle conditionne l’augmentation de nos salaires à la signature des COG en fin 2023.

Quel odieux chantage ! Les ministres s’assoient sur la démocratie sociale et offrent le mépris aux OSN tout autant qu’à l’UCANSS qui est affaibli dans son rôle d’interlocuteur
(voir plus bas la lettre de l’UCANSS du 16 décembre 2022).

Faut-il rappeler que les COG emportent déjà des économies de gestion au prix de dizaines de milliers de postes supprimés, de sites fermés, de la réduction de nos espaces de travail et du plafonnement de nos salaires.

Nous refusons cette ultime provocation : notre perte de pouvoir d’achat en 10 ans est de 18% et les tentatives de rattrapage partiel sur les seuls bas salaires ont transformé nos grilles de classification en véritable tassement hiérarchique : en 2010, le coefficient de base d’un 5-B était de 35% au-dessus du SMIC. Il ne sera plus que de 17% au 1er janvier prochain.

Si nos classifications sont irrespirables, la responsabilité est au compte de la tutelle et pas à celui des OSN qui refusent de cautionner l’inacceptable.

Avec des prévisions d’inflation à 6,2% en 2022 et à 4,7% en 2023, soit une perte de pouvoir d’achat en 2022 et 2023 de 500 millions d’euros, la négociation salariale 2023 démarre avec une balance déficitaire de 400 millions pris sur le dos des « salarié.e.s de la Sécu ».

Les salariés exigent l’ouverture immédiate d’une négociation salariale plus que significative avec un cadrage ministériel déconnecté des COG déjà génératrices d’économies et à la hauteur des pertes colossales déjà enregistrées.

 

Bruno Gasparini, Secrétaire Général du SNFOCOS