Le COMEX dans sa séance du 5 octobre dernier a fait un constat de désaccord avec les organisations syndicales nationales (OSN) unanimes non-signataires de la revalorisation du point de 1, 5% au 1er juillet 2023 (voir le tract intersyndical infra).

L’action gréviste du 13 octobre dernier et le courrier à E. Borne poursuivent notre action non résignée. En réponse, le président du COMEX en personne a fait les premières annonces de « l’après » : fin des mesures salariales 2023 avec une décision unilatérale des 1,5 %, enveloppe des classifications doublées et réflexions en cours sur le « sauvetage de nos complémentaires Santé ».
Le COMEX doit remettre les conditions favorables à un retour des OSN et du dialogue social avec moins d’approximations et surtout plus d’engagements.
Le contrat collectif complémentaire Santé est en péril grave : les trois assureurs ont adressé un deuxième courrier indiquant que les recettes sont insuffisantes pour régler la question du déficit structurel de plus de 10%. Ils ont formulé une analyse fort éclairante des responsabilités qui ne doivent pas seulement reposer sur l’augmentation de la cotisation salariale :
 mise en place du 100% Santé, transfert de charges des régimes obligatoires vers les régimes complémentaires,
 non-revalorisation du PMSS en 2021 et 2022,
 recours aux soins beaucoup plus importants de la part de nos concitoyens,
 revalorisation des tarifs des actes médicaux,
 stagnation des taux de cotisations du fait de politiques salariales restrictives.

Si le COMEX prend la décision une nouvelle fois de geler les salaires (3,5 % en 2022 et 1,5 % en 2023 contre une inflation de 11%), il doit débloquer sa participation et prendre une part plus grande que celle des salariés dans les augmentations inéluctables des cotisations santé en 2023 et 2024.

Bruno Gasparini, Secrétaire Général du SNFOCOS