Depuis 2017, la politique économique a mis en avant la réduction des prélèvements sociaux par la baisse d’impôts et par l’exonération de cotisation sociale. Cette politique de relance par l’offre visait le plein emploi et la dynamique de la croissance. Il n’en a rien été…
Dans une économie ouverte avec des déficits commerciaux structuraux, ces décisions ont créé des trappes à bas salaires et faussé le marché de l’emploi sous la perfusion d’argent public.
Ainsi, les projets de loi qui exonèrent les entreprises de cotisations créent un déficit notable dans le financement de la sécurité sociale, menaçant ainsi la pérennité des services offerts.
Pour compenser ce manque à gagner, des solutions telles que l’ajustement des impôts ont été proposées au lieu de réduire les quelques 80 milliards d’exonérations qui ont pourtant prouvé leur inefficacité.
Ainsi, plutôt que de toucher à ce Totem du Medef, les gouvernements successifs préfèrent l’austérité budgétaire qui va tuer le peu de croissance française et altérer les chances d’augmenter paramétriquement les recettes de la sécu.
Les 4 milliards de réduction des exonérations sur les 89 contenus dans la PLFSS 2025 ne devraient pas résister longtemps aux attaques parlementaires.
Dans l’hypothèse peu réaliste de la suppression des mécanismes d’exonérations sociales, la sécu serait excédentaire et le déficit budgétaire de l’Etat serait réduit de 2 points de PIB sous l’effet de la suppression du transfert de fiscalité induit par les exonérations.
Non à la politique inefficace de l’offre et aux mesures correctrices d’austérité !
Rendez-nous notre pouvoir d’achat et arrêtez de détricoter la sécu !
Le « quoiqu’il en coûte » en faveur des entreprises doit cesser !
Bruno Gasparini, SG du SNFOCOS