Les Français refusent le recul de l’âge de départ, mais l’Etat passe en force.
Et pourtant, la pérennité du système à moyen terme n’est pas un sujet : excédentaire en 2021 et 2022, le solde global se dégrade entre 2023 et 2030 avant un retour à l’équilibre après !
L’enjeu n’est pas véritablement de « sauver » les régimes de retraites, mais de réorienter les dépenses vers d’autres projets nationaux : sur 5 ans, 15 milliards de recettes et 10 milliards de pensions non versées.
Alors que le budget de l’Etat est déficitaire chaque année de 93 milliards d’euros, la Présidence de la République préfère s’attaquer à la Sécurité sociale plutôt que de renoncer à certaines niches fiscales et autres exonérations de cotisations sociales !
Ces mêmes « cadeaux patronaux » qui sont sensés viser le plein emploi. Oui, mais quand on parle d’emploi, c’est toutes les générations qu’il faut considérer : une personne sur deux n’est plus en emploi lorsqu’elle part à la retraite. Au-delà, des gains générés par le recul de l’âge de départ, la moitié est une fois de plus une charge transférée à la protection sociale par la multiplication des arrêts de travail, d’invalidités ou d’allocations chômage…
Si l’hiver est sous l’égide de la sobriété, gageons que nous défilerons bientôt tous en col roulé…
Bruno Gasparini, Secrétaire Général du SNFOCOS