Cet édito de rentrée est particulier pour moi car ce sera le dernier en tant que secrétaire général du SNFOCOS.

Notre syndicat national organise le 14 septembre un congrès extraordinaire qui pourvoira à mon remplacement. Pour autant notre sujet principal d’intérêt et d’inquiétude, la Sécurité sociale, restera ma priorité à la Confédération Force Ouvrière aux côtés de Frédéric SOUILLOT dont j’ai rejoint le bureau confédéral au congrès de Rouen en juin dernier.

Cette rentrée se fait sur fond de guerre, de pénurie, d’inflation, le tout dans un climat anxiogène à l’approche de l’hiver, attisé par les propos d’un Président de la République qui n’a pas digéré sa défaite et la perte de sa majorité absolue.

A la Sécu, l’employeur nous a réuni cette semaine pour nous accorder sans surprise comme à nos amis fonctionnaires les 3.5% d’augmentation de la valeur du point. Au regard de l’inflation qui court depuis des mois et qui pourrait atteindre le double de cette augmentation (elle est aujourd’hui à près de 6%), il n’y a pas de quoi se réjouir, d’autant que nous attendions une revalorisation de la valeur du point depuis des années. L’employeur ne propose même pas de rétroactivité (augmentation à partir d’octobre). La discussion s’arrête là puisqu’il ne s’agit pas d’une négociation mais d’une annonce de l’employeur. Et pour autant il nous menace en exigeant notre signature pour qu’un accord salarial s’applique aux salariés, annonçant qu’il ne prendra pas de mesure unilatérale.

C’est une rentrée qui commence bien mal pour le dialogue social à la Sécu. Pendant ce temps, nos collègues doivent faire face à des situations dramatiques d’assurés ou allocataires qui attendent le paiement de leurs IJ, de leur retraite ou de leurs prestations sociales. Et pendant ce temps se préparent les COG comme une épée de Damoclès au-dessus de notre modèle social.

Eric Gautron, Secrétaire Général du SNFOCOS