La bilatérale du 14 octobre dernier entre le COMEX (Nicolas Grivel) et les syndicats (le SNFOCOS en pointe) sur les revendications des travailleurs sociaux a une fois de plus accouché d’une souris.
Derrière les sourires de façade et les promesses creuses, la tutelle a confirmé son mépris pour ses 3 500 travailleurs sociaux, dont les trois quarts sont des assistantes de service social. Le constat est amer : le dialogue social n’est qu’un théâtre d’ombres où l’on feint d’écouter pour mieux justifier l’inaction.
Rappelons les faits. Des professionnels diplômés à Bac+3 sont maintenus au niveau 5B de la classification, avec une progression de carrière si lente qu’il leur faudrait 40 ans pour atteindre le niveau 6, qui correspond pourtant à leur qualification. Cette injustice se double d’une discrimination salariale flagrante : un écart moyen de 500 euros nets mensuels, pouvant atteindre 1 000 euros en fin de carrière, par rapport à leurs homologues des conseils départementaux ou du secteur associatif, qui bénéficient, eux, de la prime Ségur.
Face à cette situation, que propose le COMEX ? Rien. Interrogé sur sa volonté de défendre le dossier auprès des ministères, son représentant s’est engagé non pas à porter ou à exiger, mais simplement à « relater la discussion ».
Face à cette hypocrisie, la colère gronde et la mobilisation s’organise. Des collectifs se structurent dans les CAF et les CARSAT, les pétitions circulent, et le SNFOCOS martèle sans relâche ses revendications à tous les échelons.
Nous ne nous laisserons pas berner par l’écran de fumée d’une future classification incertaine. Nos exigences sont claires, immédiates et non négociables : l’attribution de la prime Ségur via des points de compétence et l’accès direct au niveau 6.
Les 5 millions d’euros nécessaires ne représentent qu’une part infime de la masse salariale. Le véritable obstacle est le manque de volonté politique d’aller les chercher à Bercy. Alors oui, aujourd’hui, c’est Nicolas qui paye… PAS. Mais le SNFOCOS, pragmatique et déterminé, ne lâchera rien. Demain, grâce à notre mobilisation collective, Bercy DEVRA payer. La justice et la reconnaissance ne se négocient donc pas ? Alors, elles s’arrachent…