Lors de l’INC ATMP du 17 octobre 2019, le SNFOCOS s’est illustré. En effet, la déclaration préalable (la seule présentée parmi les organisations syndicales présentes) s’est avérée être tout à la fois une introduction à la réunion et une feuille de route pour les débats.
Une introduction à la réunion ?
En préparant sa déclaration préalable, la délégation du SNFOCOS ne s’attendait pas à ce que celle-ci fasse office d’introduction aux échanges. C’est pourtant ce qu’il s’est passé. Et Mme THIEBAULT, qui assure l’intérim à la tête de la DRP suite au départ de Mme JEANTET, n’a pas contredit ni cherché à minimiser nos propos. Bien au contraire, elle a expliqué que trois sujets seront évoqués lors de la réunion, tous trois introduits par cette déclaration préalable.
Une feuille de route ?
Les échanges, les débats et les interventions des représentants des autres organisations syndicales ont convergé durant toute la réunion vers le constat dressé par la délégation du SNFOCOS. Ce n’est donc plus un constat alarmiste qui a été dressé mais bien un état des lieux partagé !
La question des effectifs a été centrale durant cette réunion, cristallisant les oppositions entre organisations syndicales et représentants des employeurs. Alors que les organisations syndicales réclamaient des données chiffrées sur la situation de l’emploi dans la branche, la DRP et l’UCANSS n’ont pas donné suite. Selon ces dernières, l’INC a vocation à permettre de présenter les conséquences des projets nationaux sur le personnel. Il n’est pas prévu d’évoquer les situations de caisses spécifiques ni de fournir des données spécifiques ! Il ne s’agit pas d’y donner des informations détaillées caisse par caisse, ce sont des informations appartenant aux organismes.
Des solutions ?
D’après les déclarations de la DRP, l’alerte est entendue mais les problèmes sont multifactoriels. Dont acte. Mais savoir que la DRP se focalise sur les compétences du réseau et a pour ambition de permettre au salarié de la branche de mieux se connaitre et de connaitre nos missions réciproques semble insuffisant pour le SNFOCOS. Le manque de moyens et les disparités entre les CARSAT ne peuvent se satisfaire de cela ou de lettres réseau imposant des objectifs quantitatifs déconnectés des réalités du terrain : le benchmarking est une chose, la généralisation des « bonnes pratiques » en est une autre ! La sous-utilisation de certains matériels dans les unités techniques ne saurait justifier à cet égard de vouloir transposer sur tout le territoire les « solutions » ou plutôt les initiatives locales, a fortiori si la DRP ne prend pas en compte les situations et les moyens (notamment humains) disponibles.
Pour le SNFOCOS, il faut remettre de l’humain et sortir du diktat des chiffres imposé par les COG !
Chafik EL AOUGRI, Secrétaire national en charge de la branche maladie