La première rencontre de l’année 2021 des organisations syndicales avec le Directeur Général de la CNAF, a été consacrée à l’actualité de la branche famille dans un contexte d’une 3eme période de confinement.

Le SNFOCOS comme à son habitude, a été particulièrement attentif aux attentes des agents, notamment des cadres, qui remontent directement du terrain.

Même si les points principaux de l’ordre du jour sont la réforme AL et l’enquête sur le télétravail, le SNFOCOS a soulevé d’autres questions importantes pour les salariés et les cadres tout particulièrement.

Le Directeur Général de la CNAF confirme la détérioration des indicateurs relatifs à l’engagement de service, ce qui n’est pas une surprise compte tenu des difficultés de mise en œuvre de la réforme AL conjuguées à des dysfonctionnements SI très récurrents et du télétravail massif et imposé !

Pour le SNFOCOS, un stock moyen à 6 jours est plutôt une bonne performance à mettre au crédit des agents des CAF dans un tel contexte !

Dans ce contexte, le SNFOCOS a réitéré auprès du DG de la CNAF la demande de valorisation salariale :

L’ensemble des agents de l’institution mérite une vraie reconnaissance passant par la valorisation des salaires, elle s’impose avec urgence !

Tout en exprimant son soutien, son respect et sa compréhension aux salariés pour tous leurs investissements, le DG de la CNAF affirme qu’il est très sensible au pouvoir d’achat des agents de l’Institution, qui méritent respect et reconnaissance.

Il réserve sa position sur cette revendication à la tutelle.

Implicitement, on peut conclure que le Directeur Général compte porter cette revendication sur la valorisation salariale au sein des instances Adhoc de la tutelle (Ucanss-COMEX) ! Le SNFOCOS sera vigilant et attend le retour de cette action ?

Aucun engagement sur la prime exceptionnelle n’a été exprimé !

Accompagnement des cadres et des agents en forte situation de stress, de tension et d’épuisement

Pour le DG de la CNAF, les cadres notamment et les managers tout particulièrement, ne renvoient pas de signes d’épuisement (moins d’arrêts maladie que sur l’année 2019) ! Il ne prévoit pas non plus de pause dans les évolutions SI, mais plutôt un rééchelonnement des opérations dans un calendrier dé-serré.

Pour le SNFOCOS, l’indicateur « arrêt maladie » n’est pas le plus pertinent, les cadres qui ne se sont pas mis en arrêt maladie par conscience professionnelle et attachement au service rendu aux allocataires et partenaires apprécieront !

Réforme Logement et prochaine réforme AL accession :

Soutien, respect et compréhension aux salariés pour tous leurs investissements.

La situation n’est pas facile (Monsieur MAZAURIC l’a reconnu officiellement), du fait des obstacles et des difficultés qui n’ont pas été anticipés.

Sur le fond de la réforme, il estime qu’elle est en faveur des allocataires et que la prise en compte de ressources plus récentes qu’auparavant est une mesure de justice.

Concernant la mise en œuvre de la réforme, il a reconnu que la situation n’était pas facile et a admis ne pas avoir anticipé un certain nombre de difficultés techniques (architecturales et outillages) et fonctionnelles liées notamment à la coexistence de plusieurs systèmes informatiques, ainsi qu’à des problèmes ponctuels qui ont surgi de façon imprévisible.

Concernant les erreurs observées dans le calcul des droits, il a estimé qu’une grande majorité des corrections a pu être faite de manière automatique. Exemple de problématique : le Dispositif Ressources mutualisée (DRM) avec des problèmes de disponibilité des informations nécessaires pour le calcul du droit AL. Le manque d’anticipation s’est traduit par une panne de fait de travaux rendant défaillant le DRM. Des mesures ont ensuite été prises pour éviter les impacts d’une éventuelle coupure du DRM dans l‘avenir.

Indiquant qu’il reste des difficultés et des anomalies, il a notamment informé de l’allègement des prochaines versions informatiques, ce qui va dans le sens des demandes du SNFOCOS.

En effet, la rapidité de diagnostic des problématiques est réelle, celles qui sont dues à l’ancien système par rapport au nouveau ne trouvent malheureusement pas de réponses immédiates et aucun délai ne nous a été donné ce jour-là !

Accompagnement et communication envers les allocataires pendant cette période difficile afin d’alléger la pression sur les agents et leur encadrement.

Concernant le besoin d’accompagnement des CAF pour une communication adaptée vis-à-vis des allocataires dans un contexte de difficultés liées à la reforme Al, le DG de la CNAF répond que dans cette situation la CNAF diffuse une communication via caf.fr à destination des allocataires.

L’objectif affiché est de ne pas créer la confusion dans l’esprit des allocataires, des messages ont été diffusés tout récemment dans ce sens. La CNAF poursuivra cette communication via Caf.fr notamment, chaque fois que c’est nécessaire.

Pour le SNFOCOS, les employés et tous les Cadres de la Branche Famille en contact quotidien avec les allocataires ont été trop souvent laissés seuls face aux mécontentements légitimes de ces derniers !

Le télétravail :

Nous avons réitéré que les cadres et notamment les managers qui ont énormément donné durant cette crise sanitaire sont épuisés !

Le déploiement massif du télétravail dans un contexte de crise sanitaire continue à révéler le manque d’anticipation des organismes ;

Le DG de la CNAF indique que la possibilité de retour sur site est d’un jour par semaine. Il ne voit pas comment préconiser d’aller au-delà, conformément au protocole sanitaire.

Motivation, Reconnaissance de l’encadrement, et attractivité des postes à pourvoir.

La réponse du Directeur de la CNAF est sans ambiguïté : « Non, on ne va pas cesser de réduire les effectifs, mais on le fait avec soin, progressivement et le mieux et le plus possible en corrélation avec les changements et les allègements que nous apportons »

Mr MAZAURIC au cours de cette INC, a exprimé ses profonds regrets que la nouvelle Classification voulue par l’UCANSS n’ait pas vu le jour, alors même que 80 millions d’euros y étaient consacrés.

Pour le SNFOCOS, à qui la faute……

Et si vraiment de réels regrets, pourquoi ne pas redéployer ces 80 millions d’euros à tout le personnel en augmentant par exemple la valeur du point qui est gelé depuis une décennie, début de la période glaciaire !

EAEA 2021

Aucun report, n’est envisageable compte tenu des délais incompressibles pour mener ce processus. Il est très difficile de le mener en fin d’année, le DG de la CNAF encourage les CAF à l’anticiper le plus possible !

FORMATIONS et FORMATIONS DIPLÔMANTES :

Depuis la disparition des CIF, un transfert de charges lié à la formation se trouve opéré sur les cadres !

Des liens leur sont envoyés directement par les services RH : E-learning, tests d’évaluation des managers, accompagnement à des projets professionnels…

Du fait de leurs charges de travail qui implosent, ces mêmes salariés effectuent ces démarches hors horaires de connexion, voire le week-end. Ce qui arrange totalement l’employeur, car de fait, leurs objectifs sont tenus sans contrainte.

À ce jour ni le suivi Sitalent ni la mutualisation de la fonction formation n’apportent de véritables solutions aux attentes des agents en termes de formation.

De nombreux cadres de la Branche Famille effectuent des formations dans un objectif d’évolution professionnelle interne, incluant un investissement personnel fort tout en continuant à travailler et obtiennent des diplômes de T.S, Développeur informatique, CAFERUIS.., liés à nos métiers spécifiques.

Malgré ces diplômes ils perdent leur efficience et leur acquis du fait qu’aucune gestion des nouveaux diplômés n’est mise en place, et aucun poste ne leur est proposé au moins en interne, ou au niveau régional.

Aucune réelle réponse ne nous a été apportée ce jour-là sur ces sujets plus que sensibles, notamment le droit à la déconnexion pour les cadres et sur la perte d’efficience des cadres ayant obtenus des diplômes dans la Branche par l’intermédiaire des Services de Formation. Sur ces sujets, les organismes de la Branche famille comme les autres ferments souvent les yeux !

GPEC 

Le DG de La CNAF affirme la volonté de développer la démarche GPEC au sein des CAF en lien avec l’observatoire de métiers déjà existant, afin de s’inscrire dans une approche d’évolution prospective.

S’agissant d’une démarche qui nécessite des compétences, la CNAF pourra accompagner les petites CAF ou leur permettre de faire appel à des prestataires externes, et laisse les autres CAF qui en ont les capacités, négocier avec les Organisations Syndicales des protocoles locaux éventuels innovants.

Pour le SNFOCOS, cette démarche si ambitieuse soit-elle, se trouve confrontée à de véritables obstacles :

  • La contractation des effectifs qui limite de fait les possibilités de remplacement interne, plusieurs fonctions et expertises se trouvent sacrifiées.
  • La faible coordination de la formation et l’absence d’accompagnement et de suivi dans un contexte ou l’EAEA et l’EP sont motivées par de simples obligations administratives en déconnexion avec toutes perspectives d’évolution des agents.

La délégation du SNFOCOS : Thierry Faivre, Driss-Moulay Cherifi et Christophe Rabot