Toutes les fédérations étaient représentées et pour notre Fédération FO, la délégation SNFOCOS était composée de Pascal Servent et Bruno Gasparini.
Plusieurs présentations étaient inscrites à l’ordre du jour : premier bilan de la mise en œuvre de la Prime d’activité, plan d’action national suite au sondage et au Baromètre Social Institutionnel (BSI), bilan sur les « emplois d’avenir » et enfin bilan sur la « Cellule d’écoute »
Ce qu’il fallait retenir :
La prime d’activité
La prime d’activité est une réussite du point de vue du taux de recours (50 % attendu par les pouvoirs publics : 80 % dans le réalisé 2016). Elle est le premier exemple d’une prestation « 100 % dématérialisé »
Notre analyse est plus nuancée :
Seulement 442 ETP en compensation pour un accroissement de la charge 2016 de +9 % en flux de pièces et + 16 % d’appels téléphoniques (pas de chiffre communiqué pour l’accueil physique)
Réforme « ingérée » en 3 mois par le réseau avec un investissement énorme de formation au détriment d’autres.
Une sécurisation des données entrantes mais un risque résiduel important, nécessitant d’investir de gros moyens en maîtrise des risques, augmentant la charge, les processus et les ETP sur cette mission.
Une prestation dématérialisée en entrée mais seulement 32 % en traitement automatique (les 2/3 nécessitant un traitement par un gestionnaire conseil).
Un nombre de bénéficiaires en forte hausse : les prévisions tablaient sur un passage de 1,6 à 2 millions. Ils ont atteint les 3,8 en 2016 et sont déjà 4,5 en 2017
Les compensations en ETP étaient déjà trop faibles ; l’écart à la prévision étant de +100 %, nous osons demandé, en tout cas c’est une revendication, une affection en moyen supplémentaire.
Les autres sujets
Sur les 632 contrats d’avenir, 1 sur 3 ont été intégrés définitivement
La « cellule d’écoute » a suivi moins de 500 personnes sur l’année. Un chiffre bien faible quand on pense que le réseau a recensé 6,000 agressions pendant la même période et l’accueil est loin d’être le seul motif du mal-être au travail/
Le Baromètre institutionnel est significatif, car il se base sur 17.000 réponses (55% de taux de participation). Par contre, le plan d’actions Cnaf est étayé sur l’organisation et l’accompagnement, mais très peu inventif sur la reconnaissance.
Sur la reconnaissance, l’accès à la formation et la progression professionnelle sont en carence. Nous avons noté que La Cnaf, faute de pouvoir offrir aux caisses locales les marges de manœuvre interne via la Gpeec, trouve comme solution au manque d’évolution professionnelle dans la promotion de la mobilité inter-branches.
Que dire sur l’inventivité improbable qui consisterait à mieux communiquer sur la politique de rémunération ?
Nous préférons ici rappeler notre volonté de supprimer la référence à la RMPP (outil statistique qui est devenu un outil de gestion) qui a été divisée par 2 en moins de 5 ans, asphyxiant le système de rémunération et figeant les possibilités de classification des emplois.
Pour nous, pas de déboucher pour une nouvelle classification sans l’abandon de la notion de RMPP à ce point limitative.
Bruno Gasparini, Secrétaire National en charge de la Branche Famille et de l’Encadrement