Madame la Directrice, Monsieur le Directeur Général,
Nous savons parfaitement que nous sommes dans une INC et que les négociations salariales relèvent d’une RPN avec l’UCANSS.
Cependant, puisqu’il s’agit d’une INC sur la branche Maladie, entendez que jamais autant d’agents n’ont, lors de leurs entretiens individuels, fait part de leurs difficultés à boucler leurs fins de mois. Jamais autant d’agents n’ont directement réclamé une mesure salariale juste pour pouvoir couvrir les dépenses de la vie.
Jamais, les agents de direction n’ont été à ce point interpellés pour savoir ce qu’ils peuvent faire pour augmenter les salaires en demandant si « là-haut » ils savent comme c’est dur de vivre avec une telle hausse du coût de la vie.
Alors, Monsieur le Directeur Général, puisque vous faites partie de ceux qui sont perçus comme étant « là-haut », nous vous portons ce message, dont la résolution ne se limite pas à simplement dire qu’il n’y a qu’à signer l’insipide augmentation salariale proposée par l’UCANSS.
Pour revenir, plus précisément sur cette COG, il semblerait qu’il faille s’en satisfaire car elle est « moins pire » que la précédente.
La présentation de la COG que vous avez diffusée pour être présentée dans les organismes, met en exergue dès la première page les « 2,4 % seulement de frais de gestion ».
Cela rappelle cruellement que les baisses d’effectif et les très faibles revalorisations salariales sont un des arguments forts mis en avant. Une réussite réalisée sur le dos des agents et non grâce au personnel de la branche Maladie.
En plus, la possibilité offerte par l’UCANSS d’accueillir 2 000 alternants dans le Réseau permettra d’avoir de la main d’œuvre à pas cher et si nous ne remettons pas en cause le principe de l’accompagnement de ces étudiants, nous dénonçons leur affectation sur des postes où des embauches auraient dû avoir lieu.
Il n’y a qu’à regarder les offres qui sont mises en ligne sur les réseaux sociaux pour voir comment les directions se sont précipitées pour profiter de cette aubaine.
La COG donc, que vous avez négociée et qui nous lie à l’État, porte donc 3 priorités (plus une transverse), 6 axes au travers de 20 fiches thématiques et 61 indicateurs de résultats.
En particulier, nous nous interrogeons sur le devenir de nos accueils. Année après année, les accueils de proximité ont été fermés et la COG mentionne qu’il convient d’avoir une approche territoriale en lien, en particulier, avec l’implantation des France Services. « L’implantation (…) des France Services doit amener à repenser la synergie entre les deux réseaux ».
Le SNFOCOS s’inquiète de la mise en avant des France Services, dont la qualité de réponse reste très perfectible et pouvez-vous nous indiquer si les France Services ont vocation à suppléer nos accueils de proximité et qu’ainsi nous nous orientons vers une fermeture de ceux-ci ?
La COG s’attend à des gains de productivité sur tous les processus majeurs qui concernent en particulier les services de base, au travers de gains attendus grâce aux nouveaux applicatifs annoncés. Plus de 3 400 ETP de gain d’efficience sont ainsi attendus.
Vous annoncez le redéploiement de 430 ETP en renforcement de la fonction Système d’Informations. Ces ETP sont fléchés vers la CNAM et n’iront pas renforcer les services Informatiques des organismes, qui sont fortement sollicités avec la généralisation du télétravail où il n’est pas possible d’aller sur un autre ordinateur en cas de problème technique.
Les services Informatiques vont être soumis à davantage de contraintes afin d’améliorer leurs performances, d’optimiser leurs méthodes de travail et de s’assurer que les solutions informatiques qu’ils développent répondent aux exigences tout en étant efficaces. Tout cela, malgré́ des ressources en personnel limitées, une rémunération modeste et l’absence d’opportunités de progression professionnelle significatives.
Le SNFOCOS souhaite savoir quelle stratégie RH va être développée pour préserver d’une part, la continuité des activités et d’autre part, mettre en œuvre les évolutions demandées aux SI ?
Allez-vous réinternaliser l’ensemble des développements ?
Comment comptez-vous opérer pour « redéployer les ressources induites par les actions prioritaires vers le renforcement de la fonction SI» alors que ces métiers nécessitent une technicité et un niveau de compétences certains ?
Enfin, puisque « l’alpha et l’oméga » de la période actuelle reste l’insuffisance de nos salaires, l’Axe 6 qui porte sur la performance de la Branche invite à « une politique RH attractive et adaptée à l’évolution des métiers ».
Le SNFOCOS ne peut que vous demander d’atteindre cet objectif le plus rapidement possible en veillant à obtenir les enveloppes budgétaires nécessaires pour une politique salariale juste et respectueuse des salariés et qui permettent de rendre à nouveau nos métiers attractifs.
Quelles mesures concrètes allez-vous mettre en œuvre ?
Jean-Christophe Balsan, secrétaire national du SNFOCOS pour la délégation du SNFOCOS