L’an dernier, nous réclamions à l’UCANSS et aux caisses nationales qu’aucun salarié ne soit pénalisé et d’assimiler toutes les situations pénalisantes découlant de la crise sanitaire à du temps de travail effectif.
Nous demandions à l’employeur de :
– S’inscrire dans un pacte social plaçant le personnel et sa reconnaissance au cœur des préoccupations,
– Neutraliser la période durant laquelle le travail a été réalisé en mode dégradé,
– Cesser d’avoir une vision faite de vertueux et de profiteurs.
L’UCANSS avait indiqué que chaque caisse nationale avait intégré la crise sanitaire pour ne pas pénaliser les salariés en 2020, que le COMEX ne souhaitait pas s’engager pour l’avenir, mais seulement sur la période du 16 mars au 10 mai 2020.
Nous constatons que la crise sanitaire perdure, que les fermetures de crèches, de classes, les confinements continuent d’impacter le quotidien du personnel. Au gré des organismes, les mesures de bienveillance et de conciliation entre vie personnelle et vie professionnelle varient, et nombreux sont ceux qui ont dû recourir à leur RTT ou congés.
Alors que les employeurs veulent se désengager financièrement du dispositif du différentiel, le personnel lui continue de maintenir son niveau élevé d’engagement. Ce niveau d’engagement a bluffé notre ministre de tutelle, M. VERAN et a été mis en avant à l’occasion de la commission nationale de l’intéressement du 13 avril 2021.
Alors même que les indicateurs COG et CPG démontrent que le personnel reste mobilisé et professionnel malgré les difficultés, la reconnaissance du personnel demeure aux abonnés absents.
L’intéressement, marqué par l’aléa, ne peut pas être une réponse aux attentes globales du personnel, pas davantage que des primes aux conditions de versement arbitraires et au montant résiduel.
Qu’attendent les employeurs pour reconnaitre l’engagement du personnel autrement que par des paroles ? A quand une revalorisation significative de la valeur du point ?
A moins que l’engagement du personnel ne soit juste un moyen pour certains de faire de l’affichage auprès de la tutelle, il faut peut-être s’interroger sur le « retour sur investissement » dont bénéficie le personnel.
Chafik El Aougri, Secrétaire National en charge de la Branche Maladie