Depuis 1 an, la Sécurité sociale et son personnel sont au rendez-vous. Le rôle d’amortisseur social de notre système a été reconnu et salué maintes fois, même s’il ne se traduit par aucun geste à destination du personnel.

D’aucuns auraient pu penser que cela offrirait un « totem d’immunité » à la Sécu. Il n’en est rien.

Le 18 avril dernier, Ouest-France a diffusé un « sondage » dont les résultats, au 28 avril 2021, peuvent inquiéter. En effet, près de 2/3 des répondants se déclarent favorables à la suppression des cotisations sociales :

Hélas, ce n’est pas anodin et le mal va plus loin car ce « sondage » prend sa source dans l’actualité.

En effet, dans un entretien accordé au JDD dimanche 18 avril 2021, M. PELTIER, vice-président délégué du parti Les Républicains a déclaré : « Je propose de créer un choc de pouvoir d’achat en supprimant toutes les cotisations sociales, pour les salariés comme pour les employeurs. »

Ce serait la fin du salaire différé, que FO défend et auquel elle demeure attachée, au profit d’une fiscalisation et donc d’une étatisation du système. Dans des propos emprunts de démagogie, ce soutien annoncé de M. Xavier BERTRAND explique, pêle mêle, que :

  • « Chaque Français verra son salaire brut devenir son salaire net : un Français qui gagne 1 700 euros net passera ainsi à 2 200 euros net »
  • « Les 490 milliards d’euros de la protection sociale seront intégralement financés par un micro-prélèvement de 2 % sur les transactions financières et les paiements électroniques, qui rapporterait 540 milliards d’euros par an à l’État »
  • Les dépenses publiques seraient réduites de 100 milliards d’euros, notamment avec la mise en place d’une carte Vitale biométrique pour lutter contre les fraudes sociales
  • 15 milliards d’euros seraient quant à eux économisés sur les retraites et les abus des arrêts maladie.

Ces déclarations menacent gravement la Sécurité sociale, fruit du combat syndical, et s’en prennent tant à ses fondements qu’à son rôle socio-économique. Comme notre confédération le rappelle régulièrement, « le pouvoir d’achat se mesure au bas de la fiche de paie et dans les colonnes relatives aux prélèvements sociaux, générateurs de droits ».

Pour le SNFOCOS, chaque adhérent doit s’en souvenir et le faire entendre autour de soi pour défendre notre Sécu et nos emplois.

 Chafik El Aougri, Secrétaire National en charge de la Branche Maladie, de l’assistance juridique et la représentativité, de l’assurance santé complémentaire et de la formation professionnelle