(Cadreo du 25/11/2015)
L’Institut Montaigne et l’UIMM viennent de lancer un indice de la confiance des cadres des grandes entreprises et des ETI et souhaitent voir émerger un nouveau modèle managérial.
« Et la confiance bordel ? » c’est le titre du livre publié en 2014 par l’Institut Montaigne et le collectif Financi’elles.
Pour prolonger le débat autour des leviers de la confiance en entreprise, le Think Tank dévoile les résultats d’une enquête réalisée avec TNS Sofres pour mesurer le degré de confiance des cadres et dirigeants de grandes entreprises et d’ETI (entreprises de taille intermédiaire).
6,7/10 : peut mieux faire
En sondant 1 021 cadres d’entreprises publiques et privées, « cette enquête a permis de créer un indicateur inédit : l’Indice national du capital Confiance en entreprise » explique l’Institut Montaigne.
Et la première note est mitigée : avec 6,7/10 les cadres des grandes entreprises sont un peu moins confiants que leurs collègues des PME (6,8/10). En résumé,niveau confiance en France, c’est « peut mieux faire».
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Pour les cadres, confiance rime avec croissance
Selon l’étude, 1,7 million de cadres travaillent dans les grandes entreprises et les ETI et une écrasante majorité (81%) des cadres interrogés estime que la confiance est un moteur de croissance pour l’entreprise.
Un levier négligé chez nous où seulement 30% des Français affirment faire confiance à leur entreprise.
Ce qui nous place au 20ème rang en termes de confiance sur 27 pays étudiés.
D’après l’Institut qui propose une charte de la confiance déjà signée par une trentaine de dirigeants, la défiance à l’égard de l’entreprise serait un « mal français » qu’il convient de rectifier par une mobilisation collective…
Pour un nouveau modèle managérial basé sur la confiance
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Au-delà du constat et de l’indice de confiance, le programme Confiance et Croissance appelle donc de ses voeux un changement de modèle managérial.

Ce nouveau paradigme, basé sur la confiance entre les collaborateurs, en particulier les cadres, et leurs dirigeants, pourrait se traduire dans les grandes lignes comme suit : « faciliter les échanges avec les dirigeants, la circulation libre et transparente de l’information, le travail sur les clivages, valeurs et stéréotypes, ainsi qu’une forme de management impliquant une décision autonome, la culture du travail en équipe, un allègement du reporting ainsi que des logiques de reconnaissance et de rémunération équitables… »

Vaste programme qui ajouterait au pilotage de la stratégie de l’entreprise un nouvel indicateur de confiance, inspiré de celui qui existe déjà pour les ménages.