Le 17 mars 2020, la France entière se confinait. Le télétravail s’est rapidement installé pour à la fois ralentir la progression du COVID 19 et permettre la continuité de l’activité.

30 % des Français ont alors pratiqué le télétravail. Qu’en est-il en 2025 ?

Selon une étude de l’INSEE et de la DARES, la pratique s’est ancrée dans les entreprises avec plus d’un salarié sur 5 du secteur privé qui est concerné début 2024 avec une moyenne de 1,9 jour de télétravail par semaine.

Précisons qu’encore en 2025, cette forme d’organisation du travail ne concerne pas la majorité des salariés : les ouvriers et les employés en sont quasiment exclus. Elle concerne en revanche 63 % des cadres.

Selon une étude de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) , 82 % des cadres, dont les deux tiers sont en télétravail au moins un jour par semaine, sont opposés à sa suppression.

En effet le télétravail s’est imposé largement et s’est depuis normalisé (depuis novembre 2020 jusqu’à fin 2024 plus de 20 % des salariés étaient en distanciel au moins un jour par mois).

Cette pratique a été progressivement formalisée par les accords d’entreprise : en 2022, seul un tiers des accords prévoit toujours une journée au maximum et presque un cinquième permet trois jours ou plus par semaine. Signe d’une installation durable du télétravail dans les entreprises : près de la moitié des accords mentionnant le télétravail ont été signés pour une durée indéterminée.

Si pour la plupart des salariés concernés, un retour en arrière n’est pas envisageable, ils sont cependant très soucieux des travers de cette pratique que peuvent être l’isolement ou la difficulté de séparer la vie professionnelle et la vie personnelle. Un travail hybride devient la norme avec 2 à 3 jours de télétravail, le reste dans les locaux de l’entreprise.

A noter que certaines entreprises ont, ces derniers mois, annoncé vouloir revenir sur le télétravail, et se sont heurtées à la protestation de leurs salariés (Ubisoft).

Karine Gillard pour le SNFOCOS