Assurance Chômage

L’avenant du 14 novembre 2024 à la convention du 10 novembre 2023 permet aux interlocuteurs sociaux et au paritarisme de reprendre la main sur l’assurance chômage et surtout de sécuriser les trajectoires professionnelles des demandeurs d’emploi les plus précaires, enterrant le projet de réforme qui prévoyait un durcissement sans précédent des règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi (avec pour objectif de faire 4 milliards d’euros d’économies sur leur dos).

Sa signature conditionne l’application de l’accord de 2023 dans lequel FO était parvenue à faire tomber les lignes rouges qu’elle avait fixées et à obtenir des mesures significatives, notamment en faveur des assistants maternels et employés de maison, des primo entrants et saisonniers.

Avec cet avenant Force Ouvrière obtient de nouvelles avancées : rappeler en préambule que les finances de l’assurance chômage sont grevées par les ponctions étatiques, écarter le durcissement des conditions pour les intermittents du spectacle, écrire que le décalage de 2 ans de la borne d’âge seniors tomberait en cas d’abrogation de la réforme des retraites, faire figurer dans le texte les durées initiales de droit, sécuriser la durée initiale d’indemnisation des plus de 55 ans en cas de formation… Et si malgré les contre-propositions portées par FO des mesures spécifiques aux frontaliers visent à introduire un coefficient minorant leur indemnisation, FO a cependant réussi à faire mettre un plancher qui correspond à l’indemnisation minimale.

Emploi des seniors

FO revendique plus que jamais l’abrogation de la réforme des retraites de 2023.

FO a toujours affiché sa volonté de s’inscrire dans cette négociation représentant une opportunité de créer de nouveaux droits pour les salariés seniors afin que ces derniers puissent se maintenir en emploi en bonne santé.

Concernant la retraite progressive 

FO voulait le renforcement du dispositif de retraite progressive en souhaitant le rendre opposable, encadrer la capacité de l’employeur à refuser la demande de retraite progressive et prévoir les voies de recours ouvertes aux salariés en cas de refus.

FO a obtenu d’ouvrir le dispositif de retraite progressive aux salariés âgés de 60 ans (condition de durée d’assurance d’au moins 150 trimestres, soit 37,5 ans), d’encadrer la capacité de l’employeur à refuser la demande en exigeant une réponse écrite et motivée, de prévoir un possible recours du salarié auprès du CSE.

Concernant l’entretien professionnel

FO a obtenu la réalisation d’un entretien professionnel renforcé et couplé d’une visite médicale de mi-carrière dans l’année qui précède ou suit le 45ème anniversaire du salarié et un entretien professionnel en dernière partie de carrière dans les 2 ans qui précèdent le 60 ème anniversaire.