L’UCANSS a réuni mi-octobre employeurs et organisations syndicales des organismes de sécurité sociale afin d’échanger sur les résultats du Baromètre Social Institutionnel 2024 rendus récemment.
Rappelons que cette année, plus de 57 % des salariés du régime général ont répondu au sondage qui leur a été soumis dans leur organismes. Ce qui représente 12 points de plus qu’en 2021.
Dans le prolongement des précédents BSI, les indicateurs présentés en séance montrent que des problématiques restent constantes.
Charge de travail et stress sont à des niveaux inquiétants
21 % des salariés sondés estiment leur charge de travail trop élevée. Cet indicateur constant à chaque BSI révèle un manque d’effectif, moins de temps pour réaliser l’ensemble des activités, et plus de complexité dans les tâches. Résultat: un stress trop important pour + de 28 % des sondés. Et derrière ce taux inquiétant, se nichent des RPS en cascade avec des conséquences sur la santé.
Un coût humain certain à venir pour les organismes.
Reconnaissance et rémunération, un sujet qui reste non résolu sur plusieurs années
La question de la rémunération reste au cœur du mécontentement. Beaucoup expriment leur frustration face à un contexte d’inflation persistante. Les règles d’attribution des mesures salariales sont considérées comme peu transparentes voire injustes. La question d’une augmentation de la valeur du point à la hauteur, régulièrement soulevée par notre syndicat, est restée sans réponse durant des années, et creuse le fossé entre les attentes des salariés et les politiques salariales menées actuellement. En Ile-de-France, ce problème est accru, nécessitant une réflexion sur une forme de prime à la vie chère pour des salariés franciliens.
Départs et instabilité : l’hémorragie dans les effectifs continue
Les départs se sont multipliés, avec une hausse de 90 % des démissions en trois ans. Un turnover qui amplifie la charge de travail dans les services. A quoi s’ajoutent les défis de recrutement, les nouveaux entrants étant très rapidement découragés par les conditions de travail et le niveau de rémunération pratiqué. Le recours croissant aux contrats d’alternance, qui restent le temps d’une formation, ne suffit pas à stabiliser les équipes et ne pallie pas les départs.
Déroulements de carrière, les perspectives restent incertaines
41 % des salariés envisagent un changement d’activité dans les trois prochaines années, citant en priorité la recherche d’une meilleure rémunération et de nouvelles opportunités professionnelles.
A lumière de ces nouveaux résultats, le SNFOCOS appelle une fois de plus à agir sans délai pour répondre aux attentes des salariés :
– La revalorisation de la valeur du point pour répondre aux attentes salariales et ajuster un pouvoir d’achat en berne depuis des années.
– Le renforcement des effectifs afin de soulager les équipes et assurer des conditions de travail soutenables.
– L’attribution d’un pas de compétence tous les 3 ans pour tous, et l’amélioration des perspectives de carrière avec des parcours de développement professionnel plus attractifs et diversifiés.
Ne pas répondre aux attentes exprimées par les salariés de BSI en BSI, rendrait caducs ce type d’observatoire, ressemblant à un énième « jour de la marmotte », une réunion de plus où les constats se répètent et restent sans suite.
La délégation SNFOCOS – Consultez les résultats de la campagne du BSI 2024