Deuxième réunion de négociation à l’UCANSS ce mardi 4 juillet sur le plan d’épargne pour la retraite collectif.
L’employeur ayant fourni une première version de l’accord, cette réunion avait pour but de balayer les articles et d’affiner le texte avec les propositions des organisations syndicales.
Le principal élément encore à connaître est l’article 6 laissé vide par l’UCANSS : son abondement, c’est à dire sa participation à votre épargne.
Car l’intérêt de ce placement réside bien dans le fait que l’employeur participe à votre épargne retraite.
Or l’UCANSS, même si elle se félicite de sa position favorable à l’abondement, a du mal à dévoiler ses intentions. Il faudra attendre septembre. Il y a en effet une grande inconnue qui rend difficile les projections : le succès de ce PERCO. Il n’en sera pas en effet de même budgétairement si ce PERCO séduit 10.000 salariés, 20.000 comme pour le PEI (Plan d’Epargne Interentreprises, non abondé par l’employeur), 40.000 voire beaucoup plus.
En séance les syndicats se sont peu prononcés sur leurs revendications.
Le SNFOCOS, lui, a demandé à ce que tous les versements du salarié soient abondés par l’employeur selon un pourcentage à définir en fonction de ces versements. Rappelons que le salarié peut déposer sur son PERCO tout ou partie de sa prime d’intéressement, monétiser jusqu’à 10 jours de RTT avec des avantages fiscaux, et faire des dépôts librement.
A titre d’exemple voici une petite simulation :
Un salarié de 35 ans partant en retraite à 62 ans et qui verserait tous les mois 100 euros sur son PERCO avec un abondement de 150% de l’employeur toucherait à sa retraite un capital de 119 156€ réparti comme suit :
- 32 238€ issus de vos versements (27%)
- 44 488€ issus de l’abondement (37%)
- 42 430€ issus des intérêts capitalisés (36%)
On comprend facilement que tout l’intérêt de ce PERCO réside dans l’abondement de l’employeur. L’UCANSS, qui a été obligé par la loi d’ouvrir cette négociation, doit maintenant faire des propositions sérieuses à l’ensemble du personnel.
Rendez-vous à la rentrée.
Eric Gautron
Secrétaire national en charge de la politique de communication, de la syndicalisation et des ARS