Ces dernières années, on entendait dire que « le service médical national était has been », et nombreux sont ceux qui souhaitaient sa disparition pure et simple, ou le voir évoluer vers un « rattachement CPAM ».
Une idéologie dont nous avons toujours dénoncé les risques au regard de notre indépendance et de notre déontologie, tout en rappelant notre attachement indéfectible à dépendre d’un établissement public administratif garant des missions de service public dont nous sommes investis.
Grâce à l’action de l’ensemble des syndicats, le statut de praticien conseil avait été protégé par une convention collective spécifique : recrutement qui reste national, et nomination qui reste nationale, gérée par le directeur général de la Cnam. Ce combat n’a pas été simple, mais nous l’avons gagné.
Nous préférerions gagner des combats qui améliorent nos conditions de travail, que nous battre aujourd’hui pour conserver nos acquis…
Nous aurions aimé après plus de deux ans d’investissement sans faille (contact tracing, aller vers…) tout en assurant nos missions régaliennes avoir plus de considération et de reconnaissance collective.
Or le courrier établi par le ministre de la Santé pourrait bien menacer ces acquis au nom de la sacro-sainte synergie médico-administrative (vous trouverez le courrier sous cet article).
Nous sommes dans une opacité totale, et dangereuse à la lecture de la mission confiée par François Braun à l’IGAS » afin-excusez du peu, d’évaluer l’efficacité du Service Médical et sa contribution à l’atteinte des objectifs de pertinence des soins, de maîtrise médicalisée et de lutte contre la fraude »…
Plusieurs évolutions pourraient être envisagées dans un cadre juridique constant ou évolutif …
La frappe utilisée ici s’apparente à la destruction massive.
Le SNFOCOS va demander à être reçu par le cabinet du ministre afin d’éclaircir un propos que rien ne laissait annoncer et sûrement pas la contribution du service médical aux valeurs de responsabilité solidarité universalité portées par l’assurance maladie.