Le SNFOCOS est plus que surpris du peu de considération des PC à la lecture de la lettre Réseau :

«LR-DDO-12/2023 ».

Si nous pouvions partager les orientations sur la gestion des arrêts de travail, la seconde partie de la  LR nous laisse pantois avec une leçon de texte avec le rappel de l’article  L.315-2 CSS.

Les Médecins conseils seraient-ils trop complaisants, pas assez rapides pour notifier une reprise du travail ? De là à imposer « sauf exception » une reprise le jour de l’examen, il y a un pas qui n’aurait jamais dû être franchi, sauf à prendre des décisions de contrôle hors sol.

La crise sanitaire s’est traduite par une augmentation du taux d’évolution des indemnités journalières et nous faisons face à des arrêts de « très » longue durée.

Le Médecin Conseil est un maillon indispensable dans la gestion des arrêts de travail en lien avec ses confrères médecins traitants libéraux et médecins de santé au travail.

Ce trinôme a la responsabilité du parcours de l’assuré en arrêt de travail et c’est en toute indépendance professionnelle que nous, médecins conseils, jugeons de la date de la reprise du travail la plus adaptée au regard de la pathologie.

Les dires de la Cour des comptes mis en avant pour justifier ce diktat de la reprise à un jour ne sont pas un argument recevable. 

Il est profondément choquant d’écrire qu’un contact antérieur avec un CSAM ou une ISM nous dédouanerait de notre responsabilité vis à vis de l’assuré et de son médecin traitant.

Certains d’entre nous ont été confrontés à des plaintes de patients, à des actes parfois définitifs après des reprises de travail pourtant préparées en amont. Sans parler des plaintes devant le conseil de l’Ordre de la part des médecins du travail qui considéraient que nous les empêchions de faire leur travail avec une reprise aussi précoce …

Écrire que sauf exception nous devrions faire des reprises à la date de l’examen est faire injure à la profession de PC.

Les PC ne sont pas des variables d’ajustement sans déontologie et sans autonomie décisionnelle ou des simples courroies administratives hors sol et déconnectées des maillages partenariaux (SST, CPST et médecins traitants).

Nous sommes des médecins conseils, soucieux de la soutenabilité du système, et conscients de la nécessité d’accompagner patients et prescripteurs vers la réponse médico-administrative la plus adaptée dans le strict respect de notre indépendance professionnelle. 

Le Bureau du SNFOCOS