La RPN relative à la prime exceptionnelle s’est tenue le 19 février 2019 à l’UCANSS. Suite au communiqué laconique de la tutelle (voir LM du 14 février 2019), les organisations syndicales avaient peu d’espoir. Bien leur en a pris puisque, à défaut de coup de pouce, ce sont un coup de poing et un coup de pied qui ont été adressés au personnel.
Le coup de pouce attendu, c’était le versement d’une prime MACRON au profit de tous les salariés, ou a minima de ceux percevant une rémunération inférieure à 3 SMIC (critère fixé par la loi).
Le coup de poing, ce fut l’annonce d’une enveloppe circonscrite à 10 millions d’euros, soit à peine plus que les 8 millions d’euros débloqués pour verser 200 euros nets aux 40000 fonctionnaires formés au prélèvement à la source. Cette proximité aurait dû nous alerter.
Le coup de pied, ce fut donc l’annonce lors de la réunion : le COMEX s’inspire de la DGFIP en décidant unilatéralement que
- la prime exceptionnelle serait d’un montant uniforme de 257 euros bruts (environ 200 euros nets)
- pour respecter l’arbitrage ministériel, elle ne bénéficierait qu’aux seuls employés (les cadres sont exclus d’office), sous réserve d’avoir un coefficient développé n’excédant pas 259 points au 1er mars 2019 !
Le SNFOCOS l’avait annoncé dans sa déclaration préalable (que vous trouverez à la fin de cette parution): dans cette négociation de dupes, le compte n’y est pas pour récompenser le personnel à la hauteur de son investissement !
Non seulement le compte n’y est pas mais en plus, moins d’un salarié sur quatre serait donc éligible à cette opération « pièces jaunes » qui érige les cadres en nantis. Après la perte de la GMP suite à la fusion des régimes de retraites complémentaires, c’est un nouveau coup porté aux cadres.
Les cadres, et plus largement le personnel, ont toutes les raisons d’être en colère : la reconnaissance n’est toujours pas au rendez-vous !
Alain Gautron, secrétaire général du SNFOCOS et Chafik El Aougri, secrétaire national du SNFOCOS