Mes chers collègues,

Je suis conscient que nous vous avons appelé à la grève plusieurs fois ces dernières semaines, et que ce n’est pas forcément facile financièrement pour beaucoup d’entre nous.

Malgré tout, je vous appelle à nouveau à la grève pour le 7 mars prochain.

En effet :

  • Que pèsent quelques jours de grève face à deux ans de travail supplémentaires ?
  • Les 3.5% d’augmentation de la valeur du point obtenus l’an dernier, s’ils sont insuffisants, représentent sur une année l’équivalent d’un demi-mois de salaire. Soit quinze jours de grève !
  • L’intersyndicale regroupe toujours l’ensemble des syndicats, y compris les plus « modérés » ce qui est exceptionnel et qui a un réel impact sur le gouvernement.
  • Les organisations patronales commencent même à distiller que cette réforme n’est pas si indispensable les concernant.

Nous ne faisons pas ces grèves uniquement pour nous mais aussi pour nos proches, nos amis, nos enfants, les salarié(e)s aux carrières discontinues, aux emplois physiquement plus pénibles que les nôtres.

Cette mobilisation a donc aussi et peut être surtout, un caractère altruiste.

Nous avons tous noté la présence dans les cortèges d’anciens, qui sont déjà à la retraite, et qui n’ont donc pas « d’intérêt personnel » à soutenir ce mouvement par la manifestation.

Nous voulons aussi montrer que nous ne sommes pas dupes. Nous avons compris que les quelques milliards qui seraient manquants (pendant quelques années) ne sont qu’une goutte d’eau dans les dépenses parfois irréfléchies de ce gouvernement. Et que ne serait-ce qu’en allègements de cotisations sociales accordées avec largesse par nos dirigeants, les sommes sont là.

Nous avons aussi compris qu’année après année, le partage de la valeur se fait de plus en plus au profit du capital et au détriment du travail (du salaire).

Bien évidemment moins de salaire, c’est moins de cotisations.

Enfin, nous faisons aussi ces grèves pour montrer que nous avons encore une dignité et que l’on ne peut pas nous enlever nos acquis les uns après les autres sans que, au moins, nous ne manifestions notre opposition.

Alors mes chers collègues, encore un effort ! Et descendons dans la rue le 7 mars ! Ne restons pas devant nos écrans !

C’est ensemble que nous pouvons gagner et faire reculer le gouvernement afin de préserver nos systèmes de retraite pour nous, nos aînés et nos enfants.

C’est possible ! Le gouvernement a déjà reculé en 2019 sur le même sujet !