Le 8 mars 2018, l’UCANSS a procédé à la restitution de la campagne des Observatoires régionaux 2018 autours notamment des thématiques sur la politique salariale 2016, et les résultats d’une enquête relative à un point du BSI.
Concernant la politique salariale 2016 les constats sont sans appel. L’employeur évoque une certaine stabilité de la politique salariale dans notre institution. Nous ne pouvons que partager son avis mais le regretter plus encore. Au sein de nos organismes il n’y a vraiment que nos salaires qui sont stables. De toutes parts il nous est demandé de nous adapter, de nous réorganiser, de faire évoluer nos pratiques de travail, d’innover dans nos modes de management, d’accompagner le changement et tant d’autres..
Les chiffres clés
Taux RMPP : 1,57 % soit :
Une inflation : 0,20 %
Taux GVT positif : 1,36 %
Attribution des points de compétence entre 27,5 % à 32 %
Parcours professionnels : 6,5 %
Prime de résultat : taux moyen de 65,4 %
Le constat principal à faire est surtout l’inefficacité de l’accord de 2004 et l’urgence qui pèse aujourd’hui sur l’employeur d’abandonner l’immobilisme et de prendre exemple sur l’énergie déployée tous les jours par ses salariés en ouvrant une négociation pour une nouvelle rémunération juste, équitable et attractive.
Cette urgence est corrélée par les résultats d’une étude complémentaire au BSI sur la connaissance des règles de rémunération par les salariés.
Des rémunérations insuffisantes au regard des compétences
Une ancienneté non valorisée
Peu de lisibilité et de communication sur les mesures individuelles
Incompréhension sur les mécanismes de rémunération
Un système de rémunération incohérent
Là encore peu de surprises. Le SNFOCOS alerte l’UCANSS au rythme des réunions et notamment au sein de la Commission santé au travail sur la démotivation des agents, sur les situations de mal être au travail qui n’épargnent pas nos organismes.
L’UCANSS propose donc face à ce constat des méthodes pédagogiques mis à disposition des services RH: un film explicatif sur la rémunération, un livret d’accueil…
Mais ce n’est pas de communication dont les salariés ont besoin, c’est de rémunérations adaptées à leurs compétences, de rémunérations qui prennent en compte les efforts sans cessent grandissants qui leur sont demandés, d’équité sur les mécanismes d’attribution des mesures individuelles.
Ce dont les salariés ont besoin c’est d’une refonte globale du système de rémunération et d’une classification modernisée.
Ce dont les salariés ont besoin c’est que l’Employeur cesse de se satisfaire de la stabilité et s’engage enfin dans une politique sociale et salariale active.
Sabine Vavasseur, Secrétaire Nationale