Réunis ce lundi, les gestionnaires du régime de retraite complémentaire des salariés du privé ont pris acte de « la dernière prévision d’inflation publiée en juin par l’Insee, hors tabac, (…) estimée à 1% pour l’année 2019 ». Cette décision garantit une hausse des pensions complémentaires au 1er novembre.
C’est la fin de plusieurs années de diète pour les retraités relevant du régime Agirc-Arrco.
Après quatre années de gel et une maigre augmentation en 2018, les pensions complémentaires des anciens salariés du privé seront revalorisées d’1% au 1er novembre, conformément à l’inflation prévue pour 2019, a annoncé lundi le régime de retraite Agirc-Arrco.
En mai, les organisations syndicales et patronales gestionnaires de ce régime avaient trouvé un accord garantissant une hausse au moins du niveau de l’inflation jusqu’en 2022.
Réunis lundi, ils ont pris acte de « la dernière prévision d’inflation publiée en juin par l’Insee, hors tabac, (…) estimée à 1% pour l’année 2019 », a précisé dans son communiqué le régime né de la fusion en janvier des caisses de retraites complémentaires Agirc (cadres) et Arrco (tous les salariés du privé).
12, 6 millions de pensions revalorisées
Les pensions complémentaires de 12,6 millions de retraités seront en conséquence « revalorisées de 1% au 1er novembre« , ce qui se traduit « par une augmentation annuelle des allocations versées par l’Agirc-Arrco d’environ 800 millions d’euros ».
Cette décision s’inscrit « dans un contexte de retour à l’équilibre financier » du régime « dès l’exercice 2019, démontrant une fois de plus la capacité et la responsabilité des partenaires sociaux à » le gérer « dans la durée », souligne l’Agirc-Arrco, à l’heure où le gouvernement prévoit de remplacer les 42 régimes de retraite existants par un « système universel ».
Elle met fin à plusieurs années de diète, les précédents accords prévoyant des revalorisations d’un point en dessous de l’inflation, sans baisse des pensions en cas d’inflation nulle.
Pas de coup de pouce
L’accord de mai prévoyait par ailleurs la possibilité d’un coup de pouce de 0,2% supplémentaire par rapport à l’inflation en cas de situation favorable du régime, une option qui n’a pas été retenue lundi.
En janvier, les pensions de base n’ont, elles, été revalorisées que de 0,3%, nettement en deçà de l’inflation.
Dans son projet de budget de la Sécurité sociale pour 2020, le gouvernement prévoit de réindexer sur l’inflation les pensions inférieures à 2.000 euros, conformément à une promesse d’Emmanuel Macron en réponse à la crise des « gilets jaunes » et à la grogne des retraités.
Les pensions de plus de 2.000 euros n’augmenteront, elles, que de 0,3%.