Le Ministre de la Santé, Olivier VERAN, a annoncé un Ségur de la santé dès le 25 mai prochain en annonçant d’ores et déjà l’augmentation des salaires des personnels hospitaliers et en affirmant que « nous devons être à la hauteur des attentes des soignants ».

Cette double déclaration de notre ministre de tutelle doit conduire à modifier la feuille de route de cette négociation sur la classification.

En effet, pour ne parler que des UGECAM, mais cela reflète l’ensemble du projet, beaucoup de métiers ont été sous-évalués pour tenir compte du contexte de pénurie budgétaire.

Nous avons pris connaissance des déclarations saluant le travail des soignants, comme celui des salariés de la Sécu qui ont assuré la continuité du Service public. Comme eux, nous estimons que cette crise va marquer profondément et qu’il y aura un avant et un après.

Dès lors, continuer comme avant n’aurait aucun sens.

 Nous rappelons ici la revendication que nous portons depuis plusieurs semaines :

un plan d’investissement et de revalorisation au profit des personnels, actuels et futurs, de la Sécurité sociale, de l’administratif au dirigeant, en passant bien entendu par les personnels médicaux et paramédicaux.

Nous demandons que cette demande soit portée par l’UCANSS et le COMEX auprès des pouvoirs publics.

S’agissant plus précisément du projet de classification qui est resté le même qu’avant la pandémie, nous rappelons que notre ligne rouge reste le déclassement des cadres ; aujourd’hui encore dans ce projet de nombreux cadres sont menacés d’être rétrogradés de plusieurs niveaux et de se retrouver classés en D voire en C de la grille des employés.

Nous vous rappelons les réponses attendues depuis la dernière RPN :

  • Examen de notre demande de classement des inspecteursau niveau G conformément à leur niveau actuel,
  • Le nombre de salariés que le projet prévoit de déclasser (passage du statut de cadre à celui d’employé),
  • Examen de toutes les professions évoquées par le SNFOCOS :  juristes, métiers de l’informatique, assistantes de direction, Conseillers informatiques Services, diététiciens, orthoprothésistes….

 Nous demandons aussi à l’employeur pour la reprise de cette négociation :

  • Maintien du statut de cadres et de ses accessoires
  • Relever le montant des points de compétences des cadres dans la même proportion que pour la grille des employés
  • Déplafonnement de l’ancienneté
  • L’abandon du critère « loi du marché » que l’UCANSS a employé dans sa méthodologie pour repositionner les emplois UGECAM selon qu’ils étaient ou non « en tension sur le marché du travail.
  • Revoir du manière générale les niveaux d’embauche des professions médicales et paramédicales de la grille E (établissements de santé et UGECAM).

Par ailleurs, le SNFOCOS a écrit au DG de la CNAM pour réclamer une position claire au sujet de la prime exceptionnelle : pour le SNFOCOS, les modalités d’éligibilité et de versement de la prime doivent être identiques sur l’ensemble du territoire et au bénéficie de l’ensemble des personnels des UGECAM. Il est nécessaire que cette prime soit financée à travers une dotation supplémentaire.

La réunion d’aujourd’hui a fait débat sur la manière dont elle devait se tenir.

Comme vous le voyez la délégation SNFOCOS est au complet, en audioconférence et en présentiel. Il est important que la forme permette une bonne tenue des négociations.

Mais c’est le fond qui restera primordial et les réponses que vous allez nous apporter dans les prochaines semaines qui doivent être, elles aussi, à la hauteur des attentes des salariés de la Sécurité sociale.

La délégation SNFOCOS : Eric Gautron, Chafik El Aougri, Jean-Philippe Bourel et Christophe Rabot