Le SNFOCOS aborde cette négociation avec une conviction profonde : l’aidance n’est pas une fatalité personnelle, c’est une réalité collective qui concerne aujourd’hui près d’un tiers de nos collègues et qui nous touchera tous, un jour ou l’autre.
Derrière les chiffres que nous examinerons ensemble se cachent des visages humains : Sylvie, 48 ans, qui accompagne sa mère atteinte d’Alzheimer tout en gérant ses propres enfants adolescents. Marc, 35 ans, jonglant entre son travail à la CPAM et les rendez-vous médicaux de son fils en situation de handicap. Isabelle, 55 ans, épuisée par l’accompagnement de son conjoint en perte d’autonomie, qui n’ose pas demander d’aide par pudeur ou méconnaissance.
Ces collègues ne demandent pas la charité. Ils exigent la solidarité.
Nous saluons l’engagement initial de l’Institution en 2021. Créer un dispositif d’aide aux aidants était un acte pionnier, courageux. Mais trois années plus tard, nous devons avoir l’honnêteté de reconnaître que nos ambitions n’ont pas été pleinement réalisées.
Quand 40% des paniers de services ne sont jamais utilisés, ce n’est pas un dysfonctionnement technique, c’est un signal d’alarme. Quand 73% de nos collègues se sentent mal informés, ce n’est pas une question de communication, c’est une question de proximité humaine.
Le SNFOCOS refuse la résignation. Nous croyons en la capacité de notre Institution à faire mieux, à être à la hauteur des valeurs de solidarité qu’elle porte depuis sa création. Nous ne sommes pas ici pour distribuer les bons et mauvais points, mais pour construire ensemble un dispositif véritablement efficace.
Nos propositions s’articulent autour d’une idée simple : remettre l’humain au cœur du dispositif. Simplifier les démarches, personnaliser l’accompagnement, créer de la proximité, développer l’entraide entre collègues. Car l’aidance, c’est avant tout une affaire de liens, de soutien mutuel, de reconnaissance.
Nous voulons que chaque salarié aidant sache qu’il n’est pas seul, qu’il peut compter sur son employeur, ses collègues, son syndicat. Nous voulons que les services RH soient outillés pour accompagner avec empathie et professionnalisme. Nous voulons que les 10 millions d’euros disponibles servent enfin à créer du répit, du soutien, de l’espoir.
L’aidance révèle le meilleur de l’humanité : l’amour, le dévouement, la générosité. Notre négociation doit être à la hauteur de ces valeurs. Le SNFOCOS s’engage dans cette voie avec détermination et bienveillance.
Ensemble, donnons un nouveau souffle au dispositif. Ensemble, soyons dignes de celles et ceux qui ont besoin de nous.