Monsieur le Directeur,

Lors de la précédente RPN, nous vous avions notamment interpellé au sujet des emplois que vous jugiez être en tension et sur la mécanique visant à instituer une prime différenciée selon que l’emploi relevait ou non d’une situation de tension. Les organisations syndicales ont été unanimes pour rejeter votre projet de prime différenciée, réclamer une égalité de traitement et pour réclamer des éléments objectifs, des données sur les emplois.

Pour cette réunion, vous nous avez finalement adressé des données chiffrées et un projet d’accord.

S’agissant des données chiffrées, elles confirment les déclarations des organisations syndicales puisque les infirmiers, avec 4% de postes vacants, ne sont pas plus en tension que les orthoprothésistes. En revanche, ils le sont moins que les masseurs kiné (5%) ; les cadres de santé et les auxiliaires de soins (6%), les psychomotriciens (8%) et surtout les orthophonistes (14%). En revanche, aucune donnée quant aux postes vacants pour les aides-soignants.

Les données relatives à la pyramide des âges confirment quant à elles que la situation des infirmiers est moins inquiétante avec « seulement » 11% des effectifs ayant 57 ans et plus au 31/12/2020 contre 27% pour les cadres de santé et 15% pour les aides-soignants.

En tout état de cause, le SNFOCOS réitère sa position : si les tensions connues actuellement varient selon les zones géographiques, ce sont en fait bien tous les métiers qui peuvent devenir en tension… En effet, en instaurant une prime différenciée, l’employeur ne porte qu’une vision à court terme qui sera créatrice d’un appel d’air au mieux, mais qui aura surtout pour effet d’être une nouvelle source d’insatisfaction, de frustration et de division au sein du personnel. Valoriser certains, c’est dévaloriser les autres et ainsi entretenir la fuite des personnels.

Pour le SNFOCOS, le personnel mérite une prime uniforme mais surtout une revalorisation des salaires, seule mesure permettant d’attirer, de fidéliser et de valoriser les personnels dans leur ensemble. Plus largement, nous réitérons notre demande visant à faire bénéficier le personnel des UGECAM d’une réelle politique de formation, notamment matérialisée par le financement de parcours professionnels.

Chafik EL AOUGRI, Secrétaire National du SNFOCOS en charge des affaires juridiques, de la formation professionnelle et de l’assurance santé complémentaire