Demande de l’ouverture d’une négociation relative à une indemnité de transport

Monsieur le Directeur,  

 

Lors de la RPN relative au programme de négociation 2022-2024, la Section Fédérale et le SNFOCOS ont réclamé l’ouverture d’une négociation relative à une indemnité transport pour les salariés dont les déplacements domicile-travail ne bénéficient d’aucune aide financière de la part de l’employeur.  

 

A l’époque, nous rappelions que si de plus en plus d’organismes négocient des accords sur la mobilité durable, ces négociations mettent de côté une partie significative du personnel, laquelle ne peut bénéficier ni de la prise en charge des frais de transports publics ni du forfait de mobilité durable du fait de l’éloignement du domicile et de la non-couverture par des transports en commun. 

 

Au 1er janvier 2022, le litre de diesel était vendu en moyenne à 1,60 euros. Ces derniers jours, il a franchi les 2 euros (certaines stations l’affichent à 2,20 euros). Soit une augmentation d’au moins 20%. Le Sans Plomb 95 est passé de 1,66E au 1er janvier à plus de 2 euros.  

 

Sur 1 an, le diesel aurait même connu une hausse de plus de 50% du tarif à la pompe, contre un peu moins de 40% pour le sans plomb. (source : https://carbu.com/france/prixmoyens

 

Dans le même temps, l’employeur n’a apporté aucune solution, refusant encore dans son projet toute mesure générale de revalorisation des salaires.  

 

Face à ce constat, la Section Fédérale et le SNFOCOS revendiquent l’ouverture sans délai d’une négociation relative à une indemnité de transport afin d’instaurer a minima un cadre global de prise en charge des frais de transport, incluant une forme de « prime carburant » couvrant tout ou partie des dépenses de carburant et/ou d’alimentation d’un véhicule électrique ou hybride. La prime de transport actuelle de 4 euros, outre qu’elle n’est pas généralisée, est trop anecdotique et expose trop de salariés à des dépenses plus importantes que ceux qui bénéficient de la prise en charge des frais de transport en commun ou du forfait de mobilité durable. 

 

Il s’agit là d’une revendication légitime et plus que nécessaire. En effet, il faut avoir à l’esprit que de nombreux salariés sont contraints d’utiliser leur véhicule personnel en raison de l’implantation géographique de leur domicile, de la scolarité des enfants, de l’absence de transports collectifs et/ou de ramassage scolaire. Ces salariés se trouvent de plus en plus en situation de précarité et ils méritent que l’employeur s’en inquiète.  

 

Enfin, nous précisons que cette revendication vient en complément de celle relative à l’augmentation significative de la valeur du point, mesure juste et nécessaire pour permettre à l’ensemble du personnel de retrouver du pouvoir d’achat dans le contexte inflationniste que nous subissons.