Extraits du Communiqué de presse du 20 septembre 2018
Un travail moins pénible, une confiance réaffirmée, une santé mieux préservée…, en 2018 les salariés se sentent mieux qu’il y a dix ans et sont de plus en plus satisfaits de leur qualité de vie au travail. C’est l’un des enseignements positifs que révèle la 10ème édition du Baromètre santé et qualité de vie au travail de Malakoff Médéric. Une occasion de faire le point sur cette décennie de grands bouleversements qui affectent le monde de l’entreprise et le travail lui-même. Car cette transition ne se fait pas sans risque et comporte de nombreux défis : équilibre de vie, allongement de la durée de vie professionnelle, engagement, employabilité…
A travers ce baromètre et l’ensemble des travaux menés par le comptoir mm de la nouvelle entreprise, Malakoff Médéric décrypte ces enjeux et propose aux entreprises des pistes d’action pour agir sur le développement du capital humain#comptoirmm, #ParlonsFragilités
Une qualité de vie au travail en net progrès…
En 2018, 73 % des salariés se disent satisfaits de leur qualité de vie au travail (note supérieure à 6/10) et 60 % d’entre eux déclarent se sentir mieux dans leur travail qu’il y a dix ans. La QVT est jugée plus satisfaisante dans les petites entreprise : 45 % des collaborateurs lui attribuent une note entre 8 et 10 dans les TPE de moins de 10 salariés, contre 33% dans les grands groupes (plus de 5 000 salariés).
Les raisons à l’origine de ce sentiment sont notamment :
- Un travail jugé moins pénible : moins d’un salarié sur deux estime son travail physiquement fatigant (48 % en 2018 vs 54% en 2009). Ce chiffre baisse régulièrement depuis dix ans. Cette tendance ne concerne cependant pas les ouvriers : 80 % d’entre eux considèrent leur travail comme physiquement fatigant.
- Une confiance réaffirmée dans leur situation professionnelle : 73% des salariés se disent confiants dans leur situation professionnelle, un chiffre en progression de 9 points par rapport à 2012. Cette progression concerne l’ensemble des catégories de salariés et d’entreprises, tous secteurs confondus. Par ailleurs, 74 % des salariés se disent confiants vis-à-vis des changements et des innovations technologiques qui vont impacter le monde du travail dans les dix prochaines années. Et 69 % pensent que ces changements seront bénéfiques à l’avenir pour leur travail.
- Une santé mieux préservée : 74 % des salariés pensent faire ce qu’il faut pour entretenir leur santé, un chiffre en hausse de 6 points par rapport à 2009. 49 % des salariés pratiquent une activité physique légère une à cinq fois par semaine, une chiffre en progression de 19 points en dix ans. Le nombre de fumeurs a nettement diminué, passant de 31 % en 2009 à 24 % en 2018. En revanche, le sommeil demeure une préoccupation pour un salarié sur deux : 51 % estiment ne pas dormir suffisamment en 2018, une hausse de 5 points en dix ans.
… mais des risques persistent …
Malgré cette nette amélioration de la perception de la qualité de vie au travail, certains risques, devenus de plus en plus prégnants au cours de la décennie écoulée, ressortent de l’étude :
- Un équilibre vie professionnelle/vie personnelle fragilisé : 35% des salariés (contre 27 % en 2009) éprouvent des difficultés à concilier vie personnelle et vie professionnelle. Lorsque l’on demande à ces salariés ce qui leur permettrait de mieux concilier ces temps de vie, des horaires de travail plus souples (46%), une réduction du temps de travail (28%) et la possibilité de télétravail (24%) arrivent en tête des solutions.
- Une pression psychologique qui diminue peu : 68 % des salariés jugent leur travail nerveusement fatigant, un chiffre toujours élevé mais en baisse de 4 points depuis 2009. Parmi les raisons invoquées : 40% des salariés ont du mal à gérer leurs priorités (contre 30% en 2010). La fragmentation du travail entre aussi en jeu : 29 % des salariés indiquent être interrompus régulièrement, ou avoir un travail haché.
- Un manque de reconnaissance et/ou d’autonomie : plus de 4 salariés sur 10 ne se sentent pas reconnus par leur hiérarchie. Seuls 24% des salariés (un chiffre en baisse de 4 points depuis 2011), et 19% des femmes indiquent pouvoir prendre des décisions.
- Une érosion de l’engagement : en dix ans, la part des salariés très engagés a nettement diminué, passant de 41 % en 2009 à 29% en 2018. Les personnes qui déclarent aujourd’hui le niveau d’engagement le plus élevé sont les salariés des TPE, les managers et les personnes de plus de 50 ans.
… et de nouvelles problématiques émergent
Allongement de la durée de vie professionnelle, intelligence artificielle, nouvelles formes de travail et d’emploi …, en 10 ans, le rythme des transformations affectant le monde de l’entreprise s’est considérablement accéléré. Dans ce contexte de profondes mutations, 49 % des salariés ont vécu au moins un changement au cours des douze derniers mois (contre 36 % en 2009), et plus d’un salarié sur deux (56%) déclare être en situation de fragilité, qu’elle soit d’ origine personnelle ou professionnelle (difficultés financières, situation d’aidant, maladie grave, perte de sens ou de compétence…). Des solutions existent pour permettre aux entreprises d’accompagner leurs salariés face à ces difficultés, et 57 % des dirigeants indiquent agir en la matière (amélioration des pratiques managériales, accompagnement vers le retour à l’emploi après une longue maladie).
- L’allongement de la durée de vie professionnelle: seuls 28% des salariés de 50 ans et plus se sentent capables de travailler au même rythme dans dix ans. La place des seniors est une inquiétude exprimée par un quart des salariés (26%) pour qui « dans [leur] entreprise, avoir plus de 45 ans est un handicap ». Du côté des dirigeants, 38 % d’entre eux indiquent agir pour le maintien de l’emploi des seniors (cumul emploi-retraite, employabilité à tout âge, amélioration des conditions de travail des plus âgés).
- Le développement des compétences : si une grande majorité des salariés (74%) se dit confiante vis-à-vis des innovations technologiques à venir, 22% d’entre eux reconnaissent « avoir peur d’être dépassés par les nouveaux outils et les changements technologique », et seuls 28 % indiquent bien maîtriser les outils informatiques, un chiffre en baisse de 7 points par rapport à 2013. Côté dirigeants, 43 % d’entre eux déclarent mettre en place de nouvelles formes d’acquisition en continu des compétences.
Les résultats du baromètre national Santé et qualité de vie au travail de Malakoff Médéric ainsi que l’ensemble des données régionales sont disponibles sur le comptoir mm de la nouvelle entreprise.