Mes chers camarades,
Depuis un an, une action de relance de la commission professionnelle IRC/IRP a été engagée à l’initiative du Secrétaire Général.
Nous avons reconstitué un bureau de section avec des représentants de chaque grand groupe : Médéric-Malakoff, AG2R, Klésia, Humanis, OCIRP.
En bonne intelligence avec la section fédérale OSDD, nous agissons pour former des listes communes avec des membres du SNFOCOS, aux élections professionnelles. Nous avons déjà des résultats très positifs chez Médéric-Malakoff (FO à plus de 30%) et Humanis où FO a dépassé le seuil de 10% (15%) lors des élections de fin mars 2016.
Toujours en coopération avec la section fédérale, le SNFOCOS siège à nouveau à la CPNEF de la CCN des IRC/IRP, afin d’y faire entendre les revendications de l’encadrement.
Malheureusement cette branche, comme dans celle de la Sécurité sociale, la négociation est au point mort. Pas d’augmentation de la valeur du point depuis trois ans et le strict minimum pour la formation. Il n’y a plus de « grain à moudre » pour reprendre la célèbre formule d’un de nos grands dirigeants.
Même la CFDT et la CGC, toujours prête à sortir le stylo, commencent à regimber.
Le DG de l’Arrco/Agirc n’a aucun pouvoir et aucun mandat de négociation, tout étant verrouillé par le Medef.
De plus, les DG des principaux groupes ne veulent pas d’une véritable négociation de branche qui s’imposerait à eux. Cela pose à moyen terme, la question de l’existence de cette branche.
En effet, les accords nationaux Arrco/Agirc imposent des baisses très fortes de dotations de gestion retraite qui ont pour conséquence une baisse immédiate des moyens humains affectés à la gestion retraite alors que le nombre de dossiers continue d’augmenter fortement par l’effet des départs en retraite des « baby-boomers ». Cela entraîne un allongement des délais de liquidation (jusqu’à 6mois dans certaines régions) au détriment des futurs retraités ainsi plongés dans des difficultés financières imprévues.
Il n’y a aucune perspective d’embauches, le Medef voulant continuer à « rationaliser » et à regrouper encore les caisses de retraite.
Il faut enfin signaler les groupes de protection sociale perçoivent des montants très importants de CICE dont les salariés ne profitent pas. Encore une preuve de l’effet d’aubaine inutile de ce dispositif coûteux pour les finances publiques.
La fusion totale des régimes Arrco/Agirc sous trois ans, prélude à la fusion avec le régime CNAV voulue par certains cercles laisse augurer des nouvelles atteintes aux régimes paritaires et au niveau de prestations.
Nous pouvons avoir de fortes inquiétudes sur la retraite à 62 ans à la lecture des programmes des candidats à la primaire de la droite qui proposent tous au minimum 65 ans, voire 67, et une « réforme » drastique du régime général qui passerait en points avec suppression des avantages non contributifs.
L’horizon se couvre pour nos régimes de protection sociale et doit nous inciter à renforcer notre action syndicale pour les défendre.