Depuis quelques semaines, un vent de révolte souffle au sein des CPAM : la TRAM-ON-TANNE !
Face à un projet TRAM imposé sans concertation avec les agents, ni avec les élus du personnel (ou encore avec les élus locaux), les CE et les CHSCT s’organisent et sollicitent des expertises sur tout ou partie du projet soumis. Dans certains cas, prenant la mesure de l’importance du projet, ils ont même pu voter le principe du recours à l’expertise sur des éléments que leurs directions ne souhaitaient pas, en violation des règles de droit, soumettre à leur consultation !
Que ce soit de manière coordonnée (partenariat entre CE et CHSCT), groupée (entre plusieurs caisses d’une même région comme dans les Hauts de France) ou de manière isolée (une seule caisse), les élus s’organisent pour défendre les droits des salariés face à des employeurs qui, sachant que nous ne pourrons plus arrêter le TRAM, pensent pouvoir agir à leur guise et traiter les salariés comme des pions interchangeables.
A cet égard, il est intéressant de s’attarder sur les conclusions des premières expertises qui évoquent :
Un projet initié par la CNAMTS dont les déclinaisons locales s’attardent peu ou pas sur les conditions de travail, où l’accompagnement varie en fonction des moyens des caisses et de la volonté des directions
Un manque de réflexion sur la gestion prévisionnelle des emplois et compétences
Une spécialisation progressive des organismes qui interroge les possibilités d’évolution professionnelle des agents et crée des nouvelles contraintes non évaluées, notamment parce que le projet n’est pas construit mais plutôt improvisé au fur et à mesure de la transmission des informations par la CNAMTS aux CPAM…
Des dossiers de consultation incomplets…
À l’approche de la fin d’année, les dernières consultations se tiennent encore dans certains organismes. C’est l’occasion pour ceux qui ne l’ont pas fait de rejoindre le mouvement en sollicitant à leur tour une expertise.
Pourquoi ? Afin de jouer leur rôle de défense des intérêts des salariés et de veiller notamment à ce que les promesses faites par la CNAMTS lors des INC se matérialisent localement ! Afin aussi de veiller à ce que les salariés victimes des mutualisations bénéficient de toute l’attention nécessaire, de veiller à ce que les impacts du projet sur les conditions de travail, la santé et la sécurité ne soient pas négatifs et que nous ne gonflions pas la liste des entreprises ayant connu des suicides suite à des réorganisations imposées.
Jean-Claude MAILLY l’a dit : «il nous appartient de dire les choses, de revendiquer, de proposer, de résister, de nous développer », le recours à l’expertise est un moyen de s’approprier ses mots !