Monsieur le Directeur,
Nous nous retrouvons ce jour pour une instance nationale de concertation UCANSS visant à proposer les thèmes de la campagne 2020 des observatoires inter régionaux.
S’agissant du premier thème, dit « bilan de la politique salariale en 2019 », nous souhaitons savoir ce que vous entendez examiner et présenter. En effet, la politique salariale portée par le COMEX est aisée à résumer : une année blanche pour le personnel. Le COMEX, se réfugiant derrière la RMPP, estime depuis plusieurs années que la revalorisation de la valeur du point se ferait aux dépens des mesures individuelles.
C’est l’occasion pour le SNFOCOS de réitérer la revendication portée lors de la RPN salaires en début d’année :
Monsieur le Directeur, le SNFOCOS réclame solennellement une revalorisation significative de la valeur du point en s’appuyant sur 2 raisons :
- d’une part, un effet d’aubaine. En effet, suite aux exonérations de cotisations patronales, du disponible sur le budget du personnel s’est fait jour. Toutes les marges n’ont pas été utilisées et de nombreuses caisses ont reconnu en réunions d’instances et/ou en réunions du conseil des économies se chiffrant en centaines de milliers d’euros ;
- d’autre part, un effet mécanique. En effet, l’inflation a repris son envol pour atteindre 1,8% en 2018 après une hausse de 1% en 2017.
L’UCANSS et la tutelle doivent entendre les revendications légitimes du personnel : 2020 doit être l’année du déblocage des salaires ! Le personnel ne doit plus être une variable d’ajustement et il doit bénéficier de rémunération à la hauteur de son investissement pour fournir un service public de qualité !
S’agissant du second thème, soit un « bilan de l’accord du 28 juin 2016 » (dit accord RSO), il aurait été plus opportun qu’il soit fait l’an dernier. Il aurait ainsi pu nourrir la négociation relative à l’aide aux aidants.
Ce faisant, le SNFOCOS souhaite que le bilan de l’accord RSO fasse apparaitre :
- les données, par organisme et par branche, relatives aux embauches et au maintien en emploi de salariés souffrant d’un handicap visible. Dans plusieurs organismes, il apparait en effet que lorsque des personnes souffrant d’un handicap visible sont recrutées, elles ne sont pas conservées au-delà de la période d’essai au motif d’un manque de productivité. Quant aux salariés en situation de handicap, nous sollicitons des données relatives à leur accès à la formation professionnelle. En effet, dans plusieurs organismes, parfois du fait des politiques de branche, aucune modalité n’est prévue pour éviter les déplacements ;
- le nombre de salariés ayant bénéficié des dispositions inscrites à l’article 15 de l’accord et, le cas échéant, la durée moyenne des absences induites par une « solidarité familiale » ;
- le nombre de salariés ayant bénéficié de congés pour accompagnement d’un enfant handicapé. En effet, dans plusieurs organismes, les demandes visant à bénéficier des dispositions inscrites à l’article 39 sont refusées lorsqu’il s’agit d’un enfant handicapé au motif de l’absence de caractère inopiné des soins.
- Le nombre d’hommes et de femmes ayant bénéficié d’un congé parental.
S’agissant du troisième thème, portant sur les difficultés rencontrées par les organismes pour recruter, il semble nécessaire de faire un parallèle avec la négociation relative à la classification. L’employeur explique que son projet de classification vise à donner de l’attractivité. Pourtant, comme le SNFOCOS l’a déjà souligné, le positionnement de plusieurs emplois interbranches pose problème. Nous pensons ici notamment aux juristes, aux comptables, aux secrétaires et assistantes de direction, aux gestionnaires des achats ou aux assistants d’appui au pilotage (ces derniers ne sont même pas repérés alors que la CPNEFP avait fait un travail d’harmonisation).
Ce travail sur les difficultés de recrutement aurait mérité d’être mené lui aussi avant d’entamer la négociation d’une nouvelle classification au profit des employés et cadres.
En tout état de cause, nous souhaitons savoir ce que vous entendez examiner et présenter au titre de ces difficultés de recrutement, et leur conciliation avec la négociation actuellement menée au sujet des classifications.
Nous vous remercions par avance.
La délégation du SNFOCOS