L’UCANSS était enfin prête à nous faire ses propositions en termes d’abondement de l’employeur sur le PERCO (voir nos articles précédents).

Si nous ne nous attendions pas à grand-chose de la part de notre employeur, le moins que l’on puisse dire c’est que nous n’avons pas été déçus !

Première mauvaise nouvelle pour le pouvoir d’achat des salariés, l’employeur n’abondera aucun versement, ni versement volontaire, ni versement de la prime d’intéressement comme on l’observe dans de nombreux accord PERCO. La seule piste qu’il retient est d’abonder le plan des salariés lorsque ceux-ci décident de monétiser des jours de leur CET en les versant sur leur PERCO.

Deuxième mauvaise nouvelle, la somme dérisoirement ridicule que l’employeur propose d’abonder à savoir 25 euros par jour versés du CET au PERCO. Rappelons qu’au maximum par an le salarié peut monétiser ainsi 10 jours qu’il aurait placés sur son CET.

Derrière ces propositions il y a des conceptions formulées par l’employeur qu’on ne peut accepter.

L’employeur lie son abondement à la RMPP en faisant peser la crainte de grever les mesures salariales si son PERCO bien abondé avait du succès.

  • Le SNFOCOS trouve inadmissible de lier ainsi la RMPP au PERCO, il n’en a jamais été question. Les salariés ont vu encore cette année fondre les mesures individuelles à tel point que les directions ne pourront bientôt plus honorer leur propre convention collective (20% de mesures par catégorie). Notre employeur est incapable de trouver des marges de manœuvres pour négocier que ce soit sur le PERCO ou sur la classification.

L’UCANSS affirme trouver son intérêt en faisant mettre de côté des jours de congé se targuant du fait que les salariés peuvent faire de l’épargne et augmenter leur pouvoir d’achat. Il est vrai que la Cour des comptes nous reproche d’avoir trop de congés.

  • Le SNFOCOS répond que le pouvoir d’achat doit venir de l’augmentation générale des salaires, de la hausse de la valeur du point, du déblocage de la RMPP et de de la suppression des lettres de cadrage ! Si l’UCANSS et nos tutelles veulent gagner des jours de travail, la solution est simple : les embauches.

L’Etat et l’UCANSS en relais poussent le principe de la retraite par capitalisation. Le PERCO de surcroît offre « l’avantage » d’être exonéré de cotisations.

  • Le SNFOCOS rappelle, au moment où le gouvernement renforce sa CSG et supprime les cotisations maladies, qu’il est attaché au principe de la retraite par répartition et du financement de toute la Sécurité sociale par nos cotisations salariales et les cotisations patronales. La Sécurité sociale appartient aux salariés.

PIRE, FAIRE FINANCER SA RETRAITE EN REVENDANT DES JOURS DE CONGÉS, NON MERCI PATRON !

Eric Gautron, Secrétaire National en charge des ARS, de la politique de communication et de la syndicalisation