Le directeur général de la CNAM, Monsieur Thomas Fatôme, a reçu le SNFOCOS cette semaine à notre demande. Nous avons évoqué avec lui nos interrogations et craintes sur la future COG au regard des demandes des tutelles exprimées dans la lettre de mission IGAS & IGF et du rapport qui a été produit autour de l’idée centrale de l’organisation territoriale du régime général.
Nous avons en effet pu lire récemment dans la presse spécialisée que, s’agissant des implantations territoriales, ce rapport évoque une méthode « progressive et concertée, adaptée aux besoins et aux réalités du terrain ». Les auteurs du rapport ajoutent que leur priorité est « le développement de l’interbranche s’agissant des fonctions support et la qualité de service rendu aux usagers ». S’agissant des synergies entre CAF & CPAM les rapporteurs affirment avoir fait des propositions que les caisses nationales doivent approfondir.
Les rapporteurs vont jusqu’à dire qu’ils ont établi une « ébauche de cartographie de ce que devrait être la paysage national de l’accueil en Sécurité sociale » ! En ajoutant que « chaque branche détient la responsabilité de finaliser la démarche ».
En réponse à ces problématiques Monsieur Fatôme a indiqué que la CNAM se prépare à la négociation de cette nouvelle COG qui interviendra à la fin de cette année. Il a souhaité nous confirmer sa position et sa conviction de maintien d’un maillage départemental d’accueil répondant à la demande des assurés. Même si le développement du numérique et des services autour d’AMELI vont continuer à se développer autour de l’offre de services, la CNAM entend conserver son accueil physique pour répondre à la demande de proximité, en rapport aussi avec les Maisons France Service qui peuvent venir faire l’interface en complément de ce maillage départemental de CPAM et leur service médical.
Nous restons pour notre part assez méfiants sur le dispositif France Service dont la mission IGS/IGF devait d’ailleurs faire une évaluation.
Quant à l’interbranche, le directeur général a rappelé qu’il ne s’agit pas d’une nouveauté et qu’il l’envisage par exemple sous la forme du parcours de vie de l’assuré, sans pour autant envisager de tout fusionner.
Si l’idée est bien sûr intéressante quand on se place du point de vue de l’intérêt des assurés, il s’agit surtout pour nous d’être très vigilants quand nous entendons le mot « mutualisation » car nous savons que le pendant est la suppression de postes.
Les mutualisations sont surtout faites pour des raisons budgétaires et la présence de l’IGF aux côtés de l’IGAS n’est pas pour nous rassurer sur ce sujet dans la production du rapport.
Eric Gautron, Secrétaire Général du SNFOCOS