La commission de suivi du télétravail s’est tenue le 9 décembre 2022 à la CNAM.

Au sein de l’établissement public 59% du personnel bénéficie de la formule 2 à 3 jours de télétravail par semaine. Toutefois, il y a des disparités d’applications d’un service à un autre bien que les métiers restent éligibles. La CNAM n’a pas su nous donner les motifs des refus aux demandes de télétravail.

Au sein des DRSM, le télétravail est à 1 ou 2 jours et très rarement à 3 jours (1%) et plus par semaine (pas de projet de service sauf exceptions balbutiantes mais quelques préconisations de la médecine du travail suivies).

La CNAM s’est sentie obligée de rappeler que le télétravail n’est pas un droit. Nous disons plutôt que le salarié a le droit de demander ou non de faire du télétravail et qu’à part des situations exceptionnelles de PCA ou de pandémie Covid, l’employeur ne peut l’imposer. Les refus de l’employeur ne doivent pas être à « la tête du client », mais argumentés et formalisés selon des critères identifiés et reconnus.

Nous avons insisté sur le caractère réversible des demandes de telle sorte que chaque salarié doit disposer d’une clause de retour dans des conditions matérielles inchangées ou aussi favorables.

Nous avons répété que nous ne sommes pas favorables au « flex office » ou au « smart office » au nom de la rentabilité immobilière irraisonnable. La CNAM nous assure ne pas vouloir aller trop loin sur la rationalisation des espaces de travail.

L’occasion pour nous de rappeler que le collectif de travail ne doit pas passer exclusivement par la virtualisation de nos relations et la désappropriation de nos espaces de travail.

Nous y reviendrons prochainement, s’agissant du service médical et des praticiens conseils en particulier, le médecin conseil n’est pas un téléconseiller, il est un clinicien et un expert en médecine sociale qui examine des patients. Au lieu de cela, le PC en présentiel devrait partager son bureau, son cabinet et devrait s’isoler dans des cellules de 4m2 pour passer les nombreux appels aux professionnels de santé et aux assurés. Ce serait clairement un recul en matière de SQVT.

Sous couvert de la mise en place du télétravail qui doit rester un choix et demain d’un nouvel outil (Matis), c’est l’essence même du métier, sa déontologie et ses conditions de travail que la CNAM modifie.

La CNAM compartimente sa conduite du changement en séparant la politique immobilière et sa rationalisation, la mise en œuvre du télétravail, la modernisation de ses outils (MATIS) et le repositionnement des métiers (PC, ISM, CSAM, pilotage et support de l’Etablissement public).

Le SNFOCOS entend rester vigilant sur l’ensemble de ces transformations qui manifestement ont un impact sur la tenue du poste, le sens au travail, la déontologie médicale et la motivation.


La Délégation du SNFOCOS