Nouvelles instances uniques, réduction du droit syndical par lettre doctrine du Comex, les effectifs et les heures des élus se sont réduits par endroit de plus de la moitié.
Et ce n’est pas fini : à chaque round d’élections, le droit syndical se rapproche du droit commun, c’est-à-dire « plus rien ». Quel est le but recherché ? Moderniser le dialogue social ? Restaurer la compétitivité des entreprises ? Faire des économies d’ETP ?
Le mouvement de grève qui a conduit à annuler de nombreux trains à Noël a été lancé par un collectif de contrôleurs hors de tout cadre syndical. Perdu, sans interlocuteur pour négocier, le gouvernement met la pression et rappelle les syndicats, tout en les jetant à l’impopularité : « il faut permettre aux Français, qui ne sont pour rien de profiter des fêtes de Noël en famille ».
Le collectif des médecins libéraux est en grève, mais Le ministre de la Santé en appelle à la « responsabilité » en cette période de saturation des Urgences. Mais ces méthodes pour porter le discrédit sur les syndicats n’ont pas de prise sur les collectifs 2.0.
En 2023, l’UCANSS a déjà RDV avec le collectif des inspecteurs Urssaf et le collectif des travailleurs sociaux. Et après, à qui le tour ?
Le COMEX s’est enfermé lui-même dans sa doctrine sans en percevoir les impacts : à trop vouloir réduire le droit syndical, c’est l’expression directe des salariés qui va monter tour à tour à Paris pousser les portes de l’UCANSS.
Bruno Gasparini, Secrétaire Général du SNFOCOS