Entre 2011 et 2021, le salaire net a progressé en moyenne de 4,9 % en euros constants dans le privé, soit une hausse de 0,4 % en moyenne par an.
Sur la même période, celui des fonctionnaires a augmenté de 2,1 % soit +0,2 % en moyenne annuelle.
Les salariés de la sécurité sociale, pour certains impunément assimilés aux fonctionnaires, sont encore plus mal lotis. La raison n’est en rien du fait des syndicats mais plutôt de la tutelle qui nie l’évidence depuis trop longtemps.
Lorsque le SNFOCOS revendique une revalorisation du point à la hauteur de l’inflation 2022 et 2023 et s’engage aux côtés des salariés dans l’intersyndicale, c’est parce que malgré les 3,5% de 2022 et les 1,5% de 2023, chacun de nous a perdu en deux ans près d’un mois de salaire annuel.
La tutelle porte « la faillite de la maison ». Le SNFOCOS poursuivra sa mobilisation jusqu’au retour de la raison. Les caisses vont devenir ingérables et les salariés n’auront plus de mal à trouver mieux ailleurs.
Les annonces prometteuses de l’enveloppe des classifications ne doivent pas masquer le naufrage.
Repère de salaire |
Effet de l’inflation 2022 |
Effet des 3,5% en 2022 |
Effet de l’inflation 2023 |
Effet report des 3,5% et des 1,5% en 2023 |
Perte de pouvoir d’achat 2022 et 2023 | Perte annuelle 2022 + 2023 |
1 000 € | -60 € | 9 € | -50 € | 43 € | -59 € | -823 € |
2 000 € | -120 € | 18 € | -100 € | 85 € | -118 € | -1 645 € |
5 000 € | -300 € | 44 € | -250 € | 213 € | -294 € | -4 113 € |
10 000 € | -600 € | 88 € | -500 € | 425 € | -588 € | -8 225 € |
Bruno Gasparini, Secrétaire Général du SNFOCOS