Force est de constater que désormais l’URSSAF Bretagne ne se contente plus d’appliquer les directives nationales, elle les interprète (de la manière la plus défavorable pour les salariés bien entendu).

Ainsi, lors d’un webinaire organisé le 18 juin 2024, l’URSSAF Bretagne annonce viser un verdissement complet de sa flotte automobile (le National fixait un objectif de 50%).

Au SNFOCOS, loin d’être contre la transition écologique, nous nous posons des questions sur les modalités d’application qui ont été retenues par l’URSSAF BRETAGNE.

En premier lieu, un choix se portant uniquement sur des petites citadines pour une région vaste et majoritairement rurale.

En second lieu, les modalités économiques sont plus que floues pour les salariés concernés puisque le montant de la participation salariale est pour l’instant inconnue.

Enfin, si depuis des années les modèles proposés baissent en gamme, cette fois c’est tout le segment des véhicules familiaux qui disparaît.

Il s’agit donc d’une incitation tacite à recourir à l’achat d’un véhicule personnel en plus de son véhicule de fonction : vision étrange de la transition écologique que de pousser à cumuler les véhicules au sein d’une même famille.

Voyant donc les rares avantages qu’ils pouvaient encore avoir fondre comme peau de chagrin, les inspecteurs Bretons ont décidé, une nouvelle fois, en Assemblée Générale, du boycott massif de la journée LCTI Régionale prévue le 02/07/2024.

Les non-grévistes ce jour-là se comptent sur les doigts d’une seule main !

Autant dire que la grève est une nouvelle fois massive et pour cause…

Ce mouvement s’inscrit toujours dans le prolongement du mouvement national des Inspecteurs du Recouvrement, et des différentes mobilisations qui ont eu lieu en 2023.

Les Inspecteurs Bretons, par cette action, mettent en exergue le ras le bol du corps de contrôle, dont les revendications restent sans réponse concrète tant au niveau local et national.

Ils dénoncent le mépris par lequel ils sont traités.

La Direction de l’URSSAF Bretagne n’arrive pas à recruter et s’interroge sur le pourquoi du comment.

Nous, au SNFOCOS BRETAGNE, nous en connaissons la raison : des conditions de travail qui ne cessent de se dégrader !

Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, les Inspecteurs de l’URSSAF BRETAGNE ont pris connaissance, par mail, le mercredi 03/07/2024 d’une note interne, mise en place par décision unilatérale de l’employeur, visant à modifier les conditions d’octroi des indemnités de repas

Ainsi les inspecteurs n’auront plus de frais de repas lorsqu’ils seront à moins de 15 minutes aller de l’URSSAF ou de leur domicile personnel.

Une punition suite à la forte mobilisation lors du mouvement de grève de la veille ?

La question peut légitimement se poser.

Le SNFOCOS interpelle la Direction de l’URSSAF BRETAGNE à chaque réunion avec les IRP sur les revendications locales du mouvement des inspecteurs.

Lors de la réunion de négociation du 31/05/2024, le SNFOCOS a demandé que soit ajoutée au calendrier des négociations la thématique des indemnités de frais de repas. Ce point figure d’ailleurs au calendrier des négociations.

Nous rappelons que notre Convention Collective prévoit le paiement des indemnités de repas dès lors que les inspecteurs sont en contrôle à l’extérieur de leur site de rattachement.

Ainsi, le mutisme sur ce point de la Direction de l’URSSAF Bretagne est incompréhensible puisque les notes techniques sont claires en la matière. Ces notes lui ont d’ailleurs été transmises par mail du 26/06/2024 (mail resté sans réponse bien évidemment !).

Nous, Inspecteurs à l’URSSAF BRETAGNE, aimons notre métier et nous sommes convaincus de son utilité. Ainsi nous demandons des conditions de travail correctes et nous revendiquons d’être payés à la juste valeur de celui-ci au regard de sa complexité croissante.

C’est donc pour ces raisons que nous demandons l’ouverture immédiate de négociations, à travers le protocole du 27 février 2009, pour de justes évolutions de carrières des agents du service Contrôle ! Nous demandons l’application de la convention collective pour les indemnités de frais de repas. Nous demandons une vraie proposition de véhicule adapté à notre territoire.

Nous rappelons que nos revendications ont été considérées comme légitimes par le ministère des Finances et le ministère de la Santé. Alors qu’attendent notre Direction et notre tutelle ?

En effet, tout pourrait s’apaiser rapidement si un véritable dialogue était possible.

Nous sommes plus que jamais motivés pour poursuivre ce mouvement et pour l’intensifier !

Céline JASTRZEBSKI et Aurore COUQUE (Déléguée Régionale SNFOCOS BRETAGNE)