Alors qu’un rapport de l’OIT – Eurofound paru en février dernier  « Travailler en tout temps en tout lieu » met en évidence les avantages et les difficultés du télétravail, la concertation des interlocuteurs sociaux sur le télétravail se poursuit (en présence notamment de FO). Une nouvelle réunion était prévue le 12 avril dernier.

Le rapport avait montré que le télétravail pouvait améliorer l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle mais également estomper la limite entre travail et vie personnelle.

Ainsi à mesure que le télétravail se répand dans les entreprises, un besoin de se déconnecter émerge.

En France, la loi Travail a instauré le droit à la déconnexion qui oblige les entreprises à ouvrir des négociations sur les modalités de ce droit à la déconnexion mais sans aucune précision ni contrainte. Ces dispositions s’appliquent à tous les salariés y compris les  télétravailleurs.

Selon Jean-Claude Delgenes, directeur général de Technologia, « cette loi a le mérite de poser un principe mais le problème reste avant tout d’ordre managérial. Concernant le télétravail il affirme qu’il existe en France un télétravail massif et non régulé ».

Rappelons que pour FO on ne peut parler de droit à la déconnexion sans parler aussi de l’organisation du travail et du management.

De nombreuses entreprises ont d’ores et déjà formulé des nouvelles règles de connexion pendant le temps de travail (Orange, Michelin, Volkswagen).

Reste que pour nombre d’observateurs, ce sont des règles de savoir-vivre numérique qu’il faut définir et promouvoir aussi bien au niveau des managers que des salariés : privilégier la communication verbale, rédiger des emails courts et précis, …

Un ouvrage vient de paraître qui pourrait être utile à la mise en place par chacun, télétravailleur ou non, de ces règles de savoir-vivre : « L’empire du mail, management, contrôle et solitude »  de Jean Grimaldi d’Esdra.

 

Karine Gillard, Chargée de mission SNFOCOS