La COG de la dernière chance, la classification de la dernière chance ???
Une délégation SNFOCOS, composée de Alain Gautron, Pascale Ramon et Michel Bolla, a participé à l’INC UGECAM le jeudi 14 novembre 2019.
Celle-ci a déclaré en préambule, les positions de notre organisation syndicale, notamment sur l’actualité de la classification.
Même si l’employeur se défend d’avoir tenu compte du contexte très tendu financièrement dans les UGECAM, le reclassement des emplois de la grille E dans la nouvelle classification opère une baisse générale de tous les niveaux, de l’ASH (Agent des Services Hospitaliers) au médecin.
La délégation a revendiqué qu’a minima, tous les emplois doivent évoluer d’un niveau supérieur dans cette nouvelle classification car tout le monde est « déclassé » dans les propositions de l’UCANSS. En effet, la plupart des emplois ont été positionnés dans la grille E, celui des cadres non managers.
La situation est préoccupante. Quel signal envoi l’UCANSS et la CNAM à tout le personnel des UGECAM ? Cela ne va pas arranger les difficultés de recrutement et, de plus, les salariés en place vont se sentir dévalorisés.
Un écart se creuse avec la réalité du terrain.
Monsieur REVEL a précisé que l’évolution de la classification n’est pas un moyen de réaliser des économies. Cependant, il attire notre attention sur le coût de celle-ci qui risque d’aggraver la situation économique des UGECAM.
Pour la délégation SNFOCOS, il s’agit de ne pas regarder uniquement par le prisme du coût pour aborder l’avenir de nos institutions. Si l’intention d’une nouvelle classification n’est pas une régression sociale, elle ne doit pas être un instrument économique. Interpelant les AAA, elle doit être :
- Un moyen d’accroitre l’Attractivité de certains métiers
- Un moyen de maintenir le sentiment d’Appartenance aux UGECAM par davantage de reconnaissance (rémunération, condition de travail, qualité de vie au travail, …)
D’où cette question: Quelles sont les Ambitions des UGECAM ?
La délégation SNFOCOS a souligné la situation vécue dans beaucoup d’établissements qui font appel à l’intérim. Celui-ci se développe de plus en plus pour compenser le manque de professionnels. Son coût est exponentiel. Quel regard devons-nous porter sur cette forme d’emploi pour lequel l’Appartenance aux valeurs de l’assurance maladie n’est pas connue ?
Monsieur REVEL a précisé sur ces points que notre responsabilité pour maintenir les UGECAM dans l’assurance maladie et pour faire vivre nos conditions conventionnelles dans la Sécurité Sociale, c’était de trouver les « bons points d’équilibre ». Il est nécessaire de bien mesurer les conséquences et les impacts sur le groupe UGECAM, dans un contexte concurrentiel et au regard des autres acteurs du territoire.
Il a été précisé la situation financière 2018 dont le résultat d’exploitation s’améliore par rapport à 2016 et 2017 mais qui reste toujours déficitaire de 12 millions d’euros.
Revenant sur la question des métiers en tension, la Direction Nationale du Groupe UGECAM (DNGU) a précisé la situation, notamment le chiffre de 13.5% de postes non pourvus de médecins particulièrement dans les spécialités de généraliste, MPR, gériatrie et psychiatrique. La rémunération est le principal facteur de difficulté de recrutement.
Sur un autre point, la DNGU a évoqué le transfert d’activité des établissements et services supports vers des prestataires externalisés. En réponse aux questions des délégations syndicales sur l’externalisation, la DNGU précise qu’une étude juridique sera prochainement lancée afin d’identifier les méthodes mise en œuvre dans les UGECAM.
En conclusion, la délégation SNFOCOS s’est positionnée sur certains points d’avenir.
A l’aune des évolutions majeures en cours dans notre société (désinstitutionnalisation, virage ambulatoire, inclusion, droits des usagers…) les établissements sanitaires et médico-sociaux de l’assurance maladie doivent faire face à ces changements.
Si la plupart des salariés et cadres portent les valeurs que leur confèrent leurs métiers, beaucoup sont en perte de reconnaissance et de motivation.
Le manque de rémunération ne facilite pas leur fidélisation dans les équipes. Un groupe identitaire fort, des unions garantes des politiques publiques nécessitent une qualité de vie au travail pour tous les salariés et cadres que nous demandons de considérer.
Michel Bolla, Secrétaire National en charge des UGECAM et des centres de santé.