C’est dans le contexte particulier que nous connaissons qu’a repris la négociation sur la nouvelle classification après plusieurs semaines d’interruption (dernière séance le 3 mars).
Dès l’ouverture de cette session une position commune s’est faite jour entre les différentes organisations syndicales : l’augmentation de l’enveloppe dévolue au projet de classification. C’était déjà une demande récurrente de certains, c’est maintenant une demande ferme et unanime de l’ensemble des syndicats représentatif des employés et cadres de la Sécu.
Depuis des semaines le SNFOCOS exige un plan d’investissement et de revalorisation au profit des personnels, actuels et futurs, de la Sécurité sociale, de l’administratif au dirigeant, en passant bien entendu par les personnels médicaux et paramédicaux.
Un tel plan permettrait certes de distribuer des primes, dont le COMEX de l’UCANSS ne s’est toujours pas d’ailleurs soucié, mais surtout réhausser les salaires et rénover avec les moyens adéquats cette classification. Nous demandons donc que cette demande, portée par le SNFOCOS auprès du Ministre de la Santé, soit relayée par l’UCANSS et le COMEX auprès des pouvoirs publics.
Il ne sera en effet pas possible à l’employeur, après la crise que nous connaissons et après les annonces d’augmentation des salaires des soignants par le Ministre de la Santé, de continuer à proposer le même projet dans lequel nombre de métiers ont été sous-évalués pour tenir compte du contexte de pénurie budgétaire, ceux des soignants des UGECAM et Centres d’examens de santé tout particulièrement.
Dès lors que tous les syndicats sont unanimes à demander cette augmentation d’enveloppe pour rénover notre classification, et que l’employeur a répondu d’emblée, sans discussions, qu’il n’ira pas solliciter les pouvoirs publics pour améliorer son projet, on peut légitimement se poser la question des suites de cette négociation pour les parties en présence.
On voit mal en effet les syndicats discuter de telle ou telle augmentation de points ou de telle revalorisation d’un coefficient d’entrée, bref des détails, dès lors que la demande initiale, celle qui porte l’ensemble, n’est pas satisfaite.
L’autre « détail » pour le SNFOCOS reste bien entendu, comme il le fait depuis le début, la défense de tous les cadres de l’institution et particulièrement ceux qui se voient déclassés par le projet de l’employeur et ils sont nombreux.
Nous avons donc rappelé notre ligne rouge : le déclassement des cadres. D’où nos revendications de réévaluer certains emplois repères.
Eric Gautron, Secrétaire national en charge de l’encadrement (twitter.com/EricGautron)