Monsieur le Directeur,
Mesdames Messieurs,
Nous voudrions avoir ici un échange clair sur les impacts de la COVID sur nos Caisses et plus précisément sur la nouvelle mission « contact tracing » que nous avons soutenu unanimement à ce Conseil.
Nous avons été plusieurs autour de cette table à exprimer notre soutien à ce que cette mission décidée par l’Etat soit exercée par la Cnam et je pense pouvoir dire que c’est toujours le cas.
Conseillers responsables, nous avions collégialement admis que cela demandait une mobilisation de moyens conséquente tout en considérant que les missions initiales de l’Assurance maladie soient maintenues pour le bénéfice de tous les assurés sociaux. Il n’est peut-être pas l’heure de « rendre des comptes » sur cette crise qui ne finit pas de durer mais il nous semble important de s’interroger sur le coût déjà constaté de cette nouvelle mission en terme financier mais aussi organisationnel.
A l’heure où la commission de comptes de la sécurité sociale va bientôt se réunir et que vont s’entamer les premières discussions sur le PLFSS on peut dire déjà que cette nouvelle mission coute CHER. Très bien mais combien ? Plus précisément combien cela va coûter à l’Assurance Maladie afin que l’Etat vienne compenser ce que de droit.
Ainsi quel est le coût de l’embauche de 4 300 CDD nécessaires à la mission d’intérêt sanitaire et d’intérêt général ?
De plus quel est le coût de la légitime prime « contact tracing » en cours de discussion et encore sur celui des compléments de salaires pour les salariés mobilisés sur le week-end ?
Excusez-moi mais il nous semble que c’est à l’Etat que revient cette charge.
Enfin et nous terminerons ainsi : A combien pouvons- nous estimer le coût « indirect » des 6500 collaborateurs affectés à cette mission au détriment des autres missions de l’Assurance Maladie comme la GDR ou les fraudes juste en exemple. ?
Nous appelons à la plus grande vigilance collégiale sur la bonne affectation des dépenses liées à cette crise et à la responsabilité des décideurs sur les décisions prises.
Si nous ne le faisons pas, nous doutons de la capacité de résilience de notre système de protection sociale car, à chacune des mesures prises, elles s’accompagnent systématiquement d’un nouveau transfert de charge.
Merci de vos réponses.